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Établi à partir de 1873 dans la banlieue ouest de Lausanne à Prilly, l’hôpital de Cery est la principale institution psychiatrique du canton de Vaud.
En 1924, naît l’Association du personnel des services publics de l’État de Vaud (APSPEV) que rejoignent dès 1926 des infirmières et infirmiers de Cery. L’Association s’avérant être très combative, un groupe syndical affilié à la VPOD (Verband des Personals öffentlicher Dienste, soit Fédération du personnel des services publics en français) est fondé en octobre 1927 en liaison avec la section VPOD de l’asile genevois de Bel-Air. Le Conseil d’État s’interpose et interdit aux employé·e·s de l’hôpital d'adhérer au nouveau syndicat.
En 1946, une Commission consultative du personnel de l’Asile de Cery est fondée au sein et en opposition l’APSPEV (voir la note VPODC-05). En novembre 1951, une soixantaine d’infirmières et d’infirmiers (la moitié de l’effectif) démissionnent en bloc de l’Association et forme une section de la VPOD. La Section vaudoise du personnel infirmier pour malades mentaux prendra le nom de Section vaudoise du personnel des établissements psychiatriques le 20 mars 1967. Ses présidents successifs sont René Dupuis (1951-1953), Marcel Mercier (1953-1955), Charles Curchod (1955-1962), Jean Vuilleumier (1962-1964), René Debonneville (1964), André Coigny (1964-1969), Joseph Chastonay (1969-1974) et finalement Lionel Pierre-Louis (1974-1979)
La section se dissout en 1979 au sein la section Vaud-Etat de la VPOD, dont elle devient un groupe professionnel. (Source: Claude Cantini, "Les luttes syndicales à l'Asile de Cery", 1987)

Chargé de cours à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et spécialiste de la salubrité des bâtiments, François Iselin a commencé à s'intéresser à la question de l'amiante au mitan des années 1970, lorsque des journalistes inquiets lui demandèrent d’expertiser les flocages d'amiante sur leur lieu de travail. Comme le sujet était encore largement inconnu en Suisse, F. Iselin commença à se documenter. Militant au Parti socialiste ouvrier (PSO), F. Iselin contribua à l'ouvrage collectif « Eternit : poison et domination » (1983), qui dénonçait la firme suisse Eternit, principal producteur d’amiante-ciment au monde, ainsi que le laxisme de la SUVA (alors CNA). Parallèlement, F. Iselin entreprit dès 1978 diverses recherches sur le comptage des fibres d'amiante dans l'air et l'assainissement des flocages d'amiante. Il expertisa aussi les flocages de plus d’un millier de bâtiments. Expert militant et lanceur d'alerte, François Iselin compte parmi les figures clés du débat sur l'amiante en Suisse.