CL et RS
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CL et RS
production propre, 2016.
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Né le 09.01.1942. Fils d’un paysan, à Eysins près de Nyon, sans terre depuis novembre 1946, finalement, manoeuvre dans une scierie au Mont s/ Lausanne, décédé en 1960 et d’une mère, capable de tout faire, couturière de formation, décédée en 2000, veuve ; un frère cadet ; famille très unie.
Collège scientifique, école normale, brevet fédéral de gymnastique et sport.
Marié dès 1963, 2 enfants, nés en 1964/69.
Maître d’éducation physique et de sport à Lausanne, de 1964 à 1977, donc à la création de la LMR.
Etudes à l'Universisté de Genève, économie et méthodes quantitatives. 1978-1982.
Diverses activités dans les services publics vaudois (domaines santé/social) jusqu’en 2002.
En particulier, création des centres médico-sociaux dans tout le canton.
Actuellement, retraité, marié avec JBF.
5 enfants vivants (décès de Manon en 1985). Bientôt (été 2016) 15 petits-enfants.
Abonnements :« Monde diplomatique, Solidarité, La Brèche (tant qu’il était sur papier), Manière de
voir, l’Hebdo.
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G. B., 11.03.1947, famille de la petite bourgeoisie, 2 frères, Lugano, tertiaire, école de commerce.
Mariée au moment de l'adhésion. Licenciée ensuite en Sciences de l'éducation à l'Université de Genève.
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Je suis né le 25 février 1950 dans le milieu de la petite bourgeoisie, au sein d'une famille éclatée, mais cependant mon père et ma mère ont été présents jusqu'à mes 18 ans.
J'ai suivi ma scolarité à Lausanne jusqu'au collège secondaire en section latin/anglais. A l'époque de mon adhésion j'étais fraichement marié, mais rapidement divorcé par la suite. J'ai commencé par avoir diverses activités, essentiellement dans le domaine social. Puis des cours m'avaient finalement ouvert les portes de l'enseignement secondaire privé. Je me suis par la suite lancé dans l'informatique (1976), travaillé à Cedips durant 9 ans, puis comme chef de fabrication, puis chef de vente, et enfin directeur de la filiale suisse d'une imprimerie belge. Fermeture de celle-ci, 2 ans et demi sans emploi, et reconversion totale dans le domaine de l'insertion professionnelle au sein de
l'OSEO-Vaud durant les 7 ans précédant ma retraite.
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Batou, Jean, né le 27 juillet 1954.
Mon père était ingénieur, puis enseignant secondaire, et ma mère « femme au foyer », puis institutrice primaire. Pour autant, cette image donne une idée réductrice de mes origines, qui ne peuvent être comprises qu’en revenant sur la trajectoire de mes parents. Cette histoire – et mon intérêt pour l’histoire –, je les dois aux liens privilégiés que j’ai développés avec mes deux grand-mères tout au long de mon enfance.
Ma mère était française par sa naissance, dans le Tarn, en 1924, par la famille de sa mère et par sa formation scolaire. Son père, d’origine suisse, avait perdu ses parents dès l’enfance, mais il avait réussi à finir des études de dentiste « à la force du poignet ». Pour avoir abandonné le « service aux frontières » durant la Première Guerre mondiale, il avait été poursuivi pour désertion, avant de s’expatrier en France, où il avait rencontré ma grand-mère. Ma mère, ses trois sœurs et ses parents ont passé la guerre à Marseille, avant de s’établir à Genève en 1945. Avec ce parcours, la famille de ma mère n’avait pas accumulé de ressources et vivait modestement.
Mon père est né à Genève en 1919, d’une mère française issue d’un milieu populaire parisien (son beau-père père était ouvrier doreur). Il avait été reconnu par son père, un dentiste d’origine russe (d’une famille juive de Bessarabie), qui avait fui les pogroms des années 1903-1907. Le mariage de mes grands-parents avait fait perdre la nationalité française à ma grand-mère, qui était devenue apatride, comme son mari et ses deux enfants (mon père et sa sœur cadette). Quelques années plus tard, en 1929, mon grand-père mourait après plusieurs mois d’hospitalisation, laissant ma grand-mère avec des dettes. Elle trouvera un poste de manœuvre dans l’horlogerie à Neuchâtel, ce qui lui permettra de subvenir chichement aux besoins de ses enfants.
Mes parents avaient une forte sensibilité aux questions sociales. C’était plutôt mon père qui donnait le ton : tout d’abord, par son esprit scientifique et son approche critique ; ensuite, par son parti pris intransigeant pour la liberté ; mais surtout par sa défense des opprimé·e·s. Il avait rejeté le communisme en raison d’une forte inclinaison libertaire, qu’il pensait liée à son passage par l’école active de Neuchâtel, dont les instituteurs s’étaient occupés de lui après la perte de son père. En même temps, il condamnait les reniements socialistes dans les guerres coloniales. Cela ne se traduisait pas par une adhésion partisane, mais par une façon de réfléchir et d’agir au quotidien. Quant à ma mère, plus marquée par une éducation conformiste, elle cherchait à tracer son propre sillon, dans l’esprit de l’existentialisme d’après-guerre (Camus, Sartre, De Beauvoir)…
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Né en 1955, Fribourg, milieu catholique, adhère en 1976, activités internationalistes, permanent LMR 1983-1987 et rédacteur de La Brèche, puis journaliste TV en Suisse alémanique puis romande, marié sans enfants. Activisme débridé, sectarisme de la LMR, importance des acquis féministes, démocratie interne imparfaite, plus militant aujourd'hui, a conservé une vision critique de la société et de son évolution.
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29.11.53, famille aux racines protestantes-libérales (d’avantage bourgeoisie de « robe » que d’affaires), scolarité secondaire puis universitaire à Lausanne.
Gymasien (célibataire !) à l’époque de l’adhésion au cercle Spartacus et à la LMR.
Après quoi, stage de journalisme à 24 Heures et à la Télévision suisse romande puis journaliste à L’Hebdo et actuellement à la RTS
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Paul Cachin 04.03.1948. Mes parents étaient petits paysans. Jura/Delémont. Ecole primaire. Apprentissage de mécanicien. Célibataire. Travail en usine quelques années et chauffeur de camion. Ensuite 23 ans aux CFF à Zurich.
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Claude Calame, 10.09.1943, né à Lausanne, père fondé de pouvoir dans une fiduciaire, mère secrétaire puis femme au foyer. Formation : Collège classique cantonal, Gymnase, Université (Lettres - latin/grec et philo). De fin 1966 à 1974, élaboration de ma thèse en histoire et
anthropologie de la poésie et de la religion grecques (soutenue et publiée en 1977) à la faveur d’une bourse d’études à l’Université d’Urbino où je suis retourné de 1971-1974 comme chargé de cours,
puis wissenschaftlicher Assistent à l’Université d’Hambourg en 1968, doctorant à Paris (EPHE, 5e et 6e Sections) en 1969, puis à University College à Londres en 1970. Puis maître secondaire au Collège de Béthusy (Lausanne) de 1975 à 1984. De cette année à 2003, professeur ordinaire de langue et littérature grecques à l’Université de Lausanne. En 1992, visiting scholar à Harvard University ; en 1997, membre de l’Institute for Advanced Study ; en 1998, visting professor à Yale University. Dès 2001 et jusqu’à nos jours directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (l’ancienne 6e Section de l’EPHE) à Paris.
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......Darbellay Claude, 6,1,53. Parents divorcés quand j’ai deux ans. Mère violoniste et père économiste, je vis avec ma mère chez mes grands-parents à La Chaux-de-Fonds, voit régulièrement mon père qui habite avec sa nouvelle épouse à l’Orient, à la vallée de Joux, il est directeur commercial de la Movado. Mon grand-père maternel (Albert Steinmann) est un inventeur. Il a inventé et fabriqué une calculatrice de poche pour les commerçants, la « Stima », avant la deuxième guerre mondiale. Le conflit lui ferme les marchés et le ruine. Ma grand-mère a fait des études de secrétariat et a été secrétaire de direction dans une entreprise horlogère biennoise. Lorsque son patron allait au service militaire elle avait « la signature ». Mon oncle maternel était directeur du technicum de la Chaux-de-Fonds. Le soir, vu l’absence fréquente de ma mère pour raisons professionnelles, je suis souvent invité à manger dans les familles du quartier et féquente ainsi divers milieux.
Je fais la connaissance de la LMR dans les années 70, lorsqu’ils viennent pêcher des jeunes au gymnase « rouge » de La Chaux-de-Fonds en les attirant avec des cours de marxisme, une certaine rhétorique révolutionnaire. Et des fins de soirée au bistrot.
Aujourd’hui, je suis enseignant de français et d’anglais au Lycée Blaise Cendrars à la Chaux-de- Fonds, habite Cortaillod, suis écrivain. Publication de 25 romans, récits, nouvelles, livres de poèmes, plusieurs distinctions (pour plus de renseignements aller sur google). Marié, père d’une jeune fille de 15 ans qui va entrer au Lycée à Neuchâtel avec option philosophie. J’ai beaucoup voyagé, parle, outre le français et l’anglais, l’allemand, l’italien et l’espagnol. Ai représenté les écrivains suisses romands au comité du Groupe d’Olten, les écrivains suisses au Congrès des écrivains européens (EWC) pendant cinq ans, avais fondé « l’observatoire de poésie européenne » qui étudiait la situation de la poésie dans les différents pays comme baromètre de la culture.
Actuellement, je représente les écrivains suisses des quatre cultures au conseil d’administration de la société de perception des droits d’auteurs, ProLitteris, qui compte environ dix mille membres et représente, outre les écrivains, les éditeurs, les journalistes, les plasticiens. Je suis aussi membre du Fonds culturel de ProLitteris qui distribue des aides à la création pour des événements culturels.
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Résumé
Né en 1943, famille bourgeoise, Lausanne, père social-démocrate, rédacteur La Sentinelle-Le Peuple, mère journaliste indépendant et députée PS au Grand Conseil vaudois. Avocat, Genève, ASLOCA, célibataire lors de l'adhésion. Se politise à Munich en 1967, contact avec SDS, entend Mandel et Dutschke, participe à des manifs à Berlin (solidarité Vietnam), En 1968, adhère à la Jeunesse Progressiste (POP) et opposition de gauche au POP, influencé par tendance spontanéiste mais attiré par trotskisme. En 1970, avocat stagiaire à Genève, ASLOCA, membre de Rouge, milite à Taupe Roug et responsable intervention sur collèges, puis métallurgie (Verntissa). Mmebre LMR dès sa création à Genève, membre suppléant au CC et DV de Genève, travaille à l'ASLOCA. Investi dans comité de soldats, secteur ouvrier (Charmilles), défense des patients (grande activité dans l'ADUPSY - défense des patients psychiatriques). Surcharge de travail devenant pénible. Féminisme compris intellectuellement, mais resté pratiquement macho.Adhère à la lutte armée là où luttes politiques anéanties par répression. Actions violentes symboliques acceptées. Opposé à l'action des Brigades rouges. Antimilitariste, défend des soldats et des objecteurs de conscience. Malaise parfois à l'interne face au rejet brutal des positions non orthodoxes. A subi un déplacement professionnel en 1969 à cause de son adhésion à la LMR. Se désinvestit progressivement deuxième moitié années '70. Adhère au PS en 1986, député Grand Conseil genevois 1989-1991, conseiller national 1981-2003. Quitte le PS en 2005, membre de SolidaritéS dès 2007.
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Jean-Michel Dolivo, 15 novembre 1951, né à Paris, père pasteur et mère enseignante au gymnase. A Bienne de 1956 à 1969, Lausanne de 1969 à 1972, Bienne de 1972 à 1981, Lausanne de 1981 à ce jour. Maturité fédérale en 1969, gymnase de Bienne, Université à Lausanne en sciences sociales et politiques, mention histoire, de 1969 - 1972, licence en sciences sociales et politiques 1972. Adhésion à la LMR en mars 1972. Célibataire.
Enseignant histoire au gymnase de Bienne de 1973 à 1975. Licenciement : Berufsverbot (interdiction professionnelle). Remplacements dans des écoles secondaires. Permanent de la LMR (secrétariat du BP) au niveau national de 1976 à 1979. Implantation dans la métallurgie (tourneur-fraiseur) de 1979 à 1981. De 1981 à 1984, permanent du PSO à Lausanne. 1984-1987 études en droit, licence, à l’Université de Lausanne. Enseignement dans des écoles privées. 1987 à 1990, stage d’avocat à l’Etude de l’ASLOCA à Genève (maître de stage Nils de Dardel). 1990-1991, juriste remplaçant au Département des travaux publics à Genève (Grobet). Dès 1991, avocat à Lausanne pour la FOBB, le SIB, secrétaire politique de l’Union syndicale vaudoise (USV), avec Gérard Forster. Avocat du syndicat unia. Création en 2005 du Collectif d’avocat-e-s.
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Claude Durussel, né le 22 janvier 1948 à Neuchâtel. Père représentant de commerce et mère vendeuse. Après une jeunesse à Bruxelles où j’ai commencé à me conscientiser politiquement, j’ai fait une matu au gymnase de la Cité puis une licence en science po à l’Uni de Lausanne acquise en 1971. Après un long voyage de presque 2 ans et divers petits boulots, j’ai commencé à enseigner au collège en 1974 jusqu’à ma retraite en 2010. J’ai 2 enfants de 38 et 28 ans et 2 petits- enfants de 4 et 5 ans. Je vis avec ma partenaire depuis une trentaine d’années.
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Je suis née le 31 juillet 1948 dans l’Emmental, comme mon frère aîné. Mon père, médecin, avait décidé d’ouvrir son cabinet dans le village de son enfance. En 1950, peu avant la naissance de mon frère cadet, mes parents ont déménagé à Moutier, petite bourgade industrielle du Jura bermois. Je n’ai pas de souvenirs personnels de notre arrivée dans cette ville romande, déchirée par le conflit jurassien auquel mes parents ne se sont jamais mêlés. M’étant dès le début de la scolarité identifiée comme romande et jurassienne, je me suis souvent demandée comment j’aurais évolué si j’avais grandi à la campagne en Suisse alémanique. Dès l’âge de 8 ans, sentant confusément que les Bernois étaient plutôt mal vus à Moutier, j’ai tenté de cacher mon origine à tout le monde. Ma première humiliation remonte à l’école primaire: à 7 ans, je comprenais le français (entendu pendant un an à l’école enfantine), mais ne savais pas encore le parler. Comment dès lors éviter que la maîtresse ne traduise ses consignes pour moi? Sa gentillesse m’accablait. Une des premières phrases que j’ai apprise et prononcée en français a été : «Oui, oui j’ai compris ». Tout au long de notre enfance, mes parents ont valorisé notre formation scolaire, et exigé - « pour être justes »- que leurs quatre enfants participent à tour de rôle aux diverses corvées domestiques. Mais sur le fonds l’éducation restait traditionnelle : « les garçons doivent se donner les moyens de faire de bonnes études, pour les filles c’est moins important. » Ils m’envoyèrent à l’Ecole de Commerce à Bienne avec cette conviction qu’une fille doit avoir un métier au cas où son mari tomberait malade ou pire mourrait. Ce fut ma première révolte. Au bout d’un an, mes parents cédèrent et je fis le gymnase comme mes deux frères, et comme le fit plus tard ma petite soeur, la cadette de la famille. Je suis entrée à l’université de Lausanne en septembre 1968.
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ELSA, née le 24.04.1948.
Je suis née de parents ouvriers, militants; mon père était tourneur, et ma mère régleuse : tous deux dans l’horlogerie. Ils ont été des militants de la JOC ET DE L’ACO, des chrétiens engagés sur le plan social. Ils ont créé, avec des amis, le
Mouvement Populaire des Familles et mon père a participé à la création d’une section du Parti Socialiste aux Franches-Montagnes. Il était aussi un grand militant syndicaliste à la FOMH, à l’époque, puis à la FTMH.
Ma mère très qualifiée, a travaillé à domicile pour s’occuper de ses 4 enfants, dont je suis l’aînée.
Ils m’ont formée aux questions sociétales, à leur manière, entachée de culture religieuse.
A l’époque de mai 68, je rencontre Zverkov, militant au POP, à l’époque, juste avant sa distanciation de ce dernier Parti, auquel je n’aurais jamais pu adhérer…..
A l’époque, les garçons avaient le privilège de poursuivre des études. Mes 3 frères avaient donc la priorité. Ai fait la formation d’enseignante primaire, sans grandes convictions, puisque mon père a refusé que je rejoigne le gymnase. Ai pratiqué l’enseignement selon les méthodes Freinet avec un groupe de mordus aux Franches – Montagnes. En garde un bon souvenir de créativité et d’inscription dans une école favorisant l’égalité de chances et la créativité.
Pour rejoindre le lieu de travail de Zverkov, devenu mon mari, j’ai quitté l’enseignement aux Franches-Montagnes. Lui, suivait les cours aux canetons avec Charles-André Udry, tandis que je m’occupais de notre premier bébé.
Ensemble nous sommes devenus membre de la LMR.
Ai suivi ensuite la première formation d’enseignante spécialisée, puis formation psychanalytique et systémique. Suis certifiée en thérapie familiale et travail avec les familles migrantes. Ai travaillé 38 ans dans la pédagogie spécialisée. Depuis 1998, en parallèle, je pratique , en collaboration avec un pédopsychiatre, des entretiens de familles, avec un grand bonheur. Ai pris une retraite anticipée pour accompagner Zverkov dans la dernière phase de sa vie…
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Jacques Eschmann, 27 février 1947, originaire de Vellerat JU.
Origine sociale modeste : mes deux grands-pères étaient ouvriers d’usine, mes deux grands-mères femmes au foyer. Mes deux parents ont fait un apprentissage d’employé-e de bureau. Puis mon père a gravi les échelons jusqu’à devenir gérant d’une entreprise correspondant aujourd’hui à une Landi cantonale, où il a fait toute sa carrière professionnelle. Ma mère a cessé son activité professionnelle après son mariage.
Je suis l’aîné d’une famille de 6 enfants.
J’ai toujours habité à Delémont jusqu’à l’âge de 19 ans, puis je suis parti à l’université de Fribourg, ville que je n’ai plus quittée.
Ecoles primaire et secondaire à Delémont, maturité scientifique à l’Ecole cantonale de Porrentruy, études universitaires à Fribourg (licence en sciences). J’ai pratiqué l’enseignement jusqu’à ma retraite au niveau du secondaire II.
Au moment de fonder la LMR de Fribourg (1971), j’étais fraîchement marié, sans enfants.
De profession, j’étais alors assistant en géographie à l’Uni de Fribourg et enseignant (quelques heures par semaine). Après avoir quitté l’uni en 1975 (raison : interdiction professionnelle pour
« appartenance à une organisation [la LMR] qui a soutenu l’occupation de la Mensa de l’Uni de Fribourg », selon l’ « acte d’accusation » du Conseil d’Etat fribourgeois), j’ai progressivement augmenté mes heures d’enseignements (géographie et français langue étrangère) aux Cours d’Introduction aux Universités suisses (CIUS) jusqu’à la fermeture de cette école (fin 2011), à la suite de quoi j’ai pris ma retraite. De 2000 à 2011, j’étais enseignant dans cette école, mais aussi vice-directeur à quart temps. De 1991 à 2001, j’ai également été conseiller communal (exécutif) à temps partiel à la ville de Fribourg.
Retraité depuis janvier 2012.
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Fortin, Jacques, 18/07/45, famille petite bourgeoisie. française protestante, milieu familial marqué par l’appartenance au protestantisme dans une ville très catholique avant Vatican II, donc circonscrite à la jeunesse paroissiale + une famille juive et une ou deux familles athées et une catho condisciple de mon père. Chartres, lycée, bac puis école préparatoire théologie protestante Lyon et fac de théol. Lausanne une année.
Etudiant théologie au moment de l’adhésion. Célibataire avec un enfant. Divers métiers sans vraie profession, cadre moyen. Actuellement retraité, marié à un homme après un pacs.
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Nom : Francioli
Prénom : Renaldo
Né en 1942
Origine sociale : classe moyenne (père dessinateur architecte, mère au foyer.) Milieu familial : 2 frères.
Ville et région activité : Lausanne et Vaud
Collège Classique, Gymnase, EPUL (ing.-civil).
Italien à la naissance, suisse par naturalisation des parents.
Célibataire à création de la LMR.
Marié et 3 enfants.
J’ai travaillé dans la coopération (Helvetas), puis avec des entreprises privées suisses et françaises. A partir de sept.1965, travail à l’étranger : Canada, Cambodge, Cameroun, Lybie, Bénin, Zaire, Cameroun, Guinée, Madagascar, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Cong Brazza, Tchad.
Séjour en Suisse : 1966-1967 : 10 mois
1968-1970 : 2 ans 1973-1974 : 1 an
Actuellement retraité.
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Né à Lausanne, 17.12.54. Père bâlois & employé à la SBS. Mère anglaise enseignait à temps partiel dans des écoles privées. 2 frères, 1 sœur.
Scolarité à Ls => Baccalauréat latin-grec.
Adhéré à la LMR l’été 73 dès la fin des examens du bac (cette année là, il n’y eut, je crois, que deux échecs).
A la rentrée 73 je suis resté une semaine à l’uni, fait un peu de temporaire, école de recrues en 74. Ensuite je suis devenu permanent chez CEDIPS (l’imprimerie de la LMR) à la rue de la Borde pendant deux ans.
Etudes de lettres deux autres années sans résultat...
Apprentissage de mécanique générale 78-82.
Fin 82 participé à la première session de l’IIRF à Amsterdam.
Entré chez Bobst SA en fév. 82 ... jusqu’à aujourd’hui.
Juin 88 - juil 89 coopérant technique au Nicaragua.
Dès le printemps 78 à sa mort en nov 15, partagé la vie de Martine.
Rencontré Martine au travers de membres de la LMR. Elle a également adhéré au PSO par la suite mais n’en a pas gardé un très bon souvenir.
Trois filles, deux petites filles.
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Née Christen Ursula dans le canton de Berne en 1947, d’un père mécanicien sur auto et d’une mère laborantine puis femme au foyer et comptable du garage paternel, j’ai fait mes classes primaires dans plusieurs cantons alémaniques, l’école secondaire à Lausanne, ainsi que des études de lettres, après avoir passé un an aux Etats-Unis, à Dallas, Texas.
Je vivais en couple lors de l’adhésion à la LMR. Je me suis mariée en 1972 et depuis lors j’ai gardé le nom de Gaillard. Le mariage correpondait à un besoin d’être en règle administrative avec une société que je contestais si radicalement. Membre de la cellule enseignante de l’organisation et employée à titre temporaire depuis 1969 dans un collège lausannois où les jeunes du mouvement Spartacus distribuaient souvent des tracts, je supportais mal de devoir justifier mon concubinage au secrétariat de l’école. Ayant traduit avec bonheur quelques livres pour mon plaisir – dont l’Heure de cuivre, de Dres Balmer en 1984, interdit de vente parce qu’il parlait du HCR au Salvador – j’ai quitté l’instruction publique en 1989 pour devenir traductrice indépendante (littérature-histoire- sciences sociales). A ce titre, j’ai collaboré au Dictionnaire historique de la Suisse de 1993 à 2012. J’ai aussi enseigné le français à des femmes migrantes à Bex de 2007 à 2010 et j’anime chaque jeudi une permanence pour les migrant.e.s depuis 2006.
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G.C.D., née à Bellinzona (TI) le 28-2-1945.
Mon père était cheminot, socialiste, ma mère ménagère, sans opinion politique.
Je suis la dernière de 4 enfants.
J’ai fréquenté l’école primaire et secondaire à Bellinzona, ensuite l’école de beaux arts (CSIA) à Lugano où j’ai obtenut le diplôme fédéral de graphiste. Après avoir travaillé dans un atelier de graphiste à Lugano pendant 1 an, en 1966 j’ai repris les études à Lausanne. Suivant les cours du soir à l’école Lémania en 1968 j’ai obtenut la maturité au collège St-Michel de Fribourg.
Je vivais en couple avec Angelo, sans enfants.
A l’Université de Lausanne, j’ai obtenu la licence en sciences économiques. Pendant les études je travaillais comme enseignante aux cours du soir à l’école Lémania.
A fin 1971 je suis revenue au Tessin, et en 1972 j’ai été employée comme journaliste (et plus tard productrice) à la Télévision de la Suisse Italienne (TSI/SSR) où je suis restée jusqu’à la retraite.
Mariée et divorcée avec Angelo. Mariée et divorcée une deuxième fois avec le père de ma fille Alice, née an 1987.
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Godinat Gilles, né le 8.12.47, à Genève, dans une famille ouvrière. Scolarité à Genève, y compris mes études de médecine. Marié à deux reprises, père de trois enfants, dont une fille décédée. Médecin lors de mon adhésion à la LMR-PSO. Vie professionnelle dans un cabinet de groupe à Genève. Actuellement retraité. J’ai ainsi passé la plus grande partie de ma vie à Genève.
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Gaillard, Olivier, 10 mai 1948. Un père pasteur, conservateur voire réactionnaire, plutôt mal dans sa peau et dans son rôle, et une mère institutrice, pleine de principes archaïques, mais qu’elle a su assouplir au fil du temps pour devenir une personne ouverte et gaie.
Enfance à Payerne, adolescence à Vevey, puis Dompierre (VD). Aucune inclination pour la religion, jamais. Après des études de Lettres à l’Université de Lausanne (licence en 1973), une année de stage SPES (brevet en 1974), et deux ans d’enseignement au Collège de Vevey (1974- 1976), j’ouvre une boutique de brocante-antiquité-artisanat. En 1991, je reprends l’enseignement (Gymnase de Nyon et collège de Nyon-Marens), puis, dès 1992, au Gymnase de Morges, jusqu’en 2012.
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Gottraux, Pascal, 6 mai 1957, Père patron d’une PME (paysagiste), mère institutrice. Lausanne. Famille plutôt de gauche. Scolarité à Renens, Lausanne, études à l’EPFL. Au moment de l’adhésion, j’étais célibataire et étudiant. Après mes études, j’ai eu divers postes en suisse dans le privé et comme assistant à l’EPFL (Doctorat en informatique) en tant qu’ingénieur en développement informatique. Depuis 2003 employé au Centre Informatique de l’UNI de Lausanne comme ingénieur en développement informatique (SAP).
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GRAEF Philippe, né le 23 juin 1948 de famille bourgeoise (fabrique d’horlogerie) à La Chaux-de-Fonds. Ecoles secondaires au collège Champittet (internat) à Pully. Bac français à Besançon. Uni de Neuchâtel en fac de Lettres (grande époque de mon militantisme). Licence archéo + ethno. Autres écoles (Cinéma, architecture). Marié en 1981, deux fils. Engagements non professionnel puis professionnel dans le domaine du patrimoine architectural (Conservateur des Monuments et Sites pendant 2 ans). Organisateurs de voyages culturels depuis 20 ans.
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Graff Michel 28 08 1947,père avocat,mère écrivain.
Né à Lausanne,matu puis étude de medecine à Geneve de 68 à 69 puis à Lausanne jusqu'en 75. Formation de médecine générale avec pratique en cabinet de groupe à Yverdon de 1985 à 2014. A la retraite depuis 3 ans.
Pas d'expérience politique avant mon engagement à la ligue,très marqué par un voyage à Paris dans le cadre d'un convoi humanitaire de la Croix Rouge en mai 68 pour apporter des antidotes aux gaz lacrymogènes.Nous fûmes reçu à La Sorbonne occupée,moment rare où un monde nouveau semblait possible avec ces convois de paysans amenant la nourriture aux étudiants et le mouvement ouvrier fraternisant avec le monde étudiant....
Marqué aussi par l'engagement de mon frère François et la possibilité ainsi de partager avec lui certains idéaux.
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Charles HEIMBERG, né le 17 février 1959 à Chêne-Bougeries près de Genève. J’ai eu une enfance dans une famille bourgeoise, aîné d’une fratrie de trois enfants. Mon père codirigeait un bureau de géomètre qui employait une vingtaine de personnes, ma mère était mère au foyer. C’était un milieu catholique, démocrate-chrétien, intéressé au football du côté masculin.
J’ai adhéré à la LMR en tant que collégien au début de l’année scolaire 1975-1976. J’y suis resté une dizaine d’années en militant surtout par la suite dans le secteur de la santé.
J’ai obtenu un diplôme de maturité en 1977, un diplôme d’infirmier en psychiatrie en 1980, une licence ès lettres (histoire et italien) en 1990 et j’ai soutenu une thèse de doctorat sur l’histoire du mouvement ouvrier en 1995.
J’ai été infirmier en psychiatrie, éducateur, enseignant d’histoire, puis formateur d’enseignants d’histoire. Depuis 2011, je suis professeur de didactique de l’histoire à l’Université de Genève.
À l’époque de mon adhésion à la LMR, je vivais chez mes parents. J’ai vécu en couple, dans un premier temps en colocation avec des amis, dès le début de 1977. J’ai eu un enfant en 1981. Un second est né en 1988.
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Née en 1940 à Genève, dans un milieu bourgeois. Maturité latine faite en traînant les pieds car je ne m’intéressais qu’au théâtre. Diplômée du Conservatoire de Genève, études théâtrales poursuivies à Paris. Comédienne au début des années 60 à Paris et Genève (licence de lettres vite faite durant cette période). Dramaturge et metteure en scène ensuite, en Europe centrale et dans les Balkans, puis à Lausanne. Par la suite, professeure de français dans le secondaire à Genève durant quatre ans. Puis journaliste et permanente de la IVe Internationale à Paris durant dix ans (CAP de tourneur-fraiseur, chemin faisant...). Puis traductrice pour des organisations internationales, le temps de passer une thèse de sociologie. Devenue, à 50 ans, maître de conférences à Paris et peu après professeure de sociologie. De 1990 à 2008, directrice d’un laboratoire du CNRS et d’une revue sur le genre. Au final, présidente du Conseil national des universités.
Aujourd’hui, professeure émérite (encore active sur divers plans). Ecrit, nage et pratique le chant assez intensément.
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Années militantes : 1977 – 1992
Années au parti (LMR, PSO) : 1979 - 1987
André Hofer né le 11 janvier 1957.
Grands-parents maternels ouvriers à Orvin BE, puis Bienne.
Grands-parents paternels paysans métayer dans l’Emmental BE.
Mère institutrice et père boucher, petits commerçants indépendants, habitant à Bienne.
Statut au moment de l'adhésion à la LMR en 1979 : étudiant, célibataire. Ma région d’activité militante s’est étendue de Bienne au Jura bernois.
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Iselin Pierrette 29.06.1943. vient d’un milieu enseignant, mon père était instituteur, ma mère venait d’un milieu vigneron.
Ma formation professionnelle : enseignante secondaire, brevet de maîtresse secondaire, mariée au moment de mon adhésion à la LMR, nom : Parriaux.
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C.J., 30.05.1949, père : famille de petits industriels jurassiens (horlogerie), mère : couturière. Formation : école libre (religieuse, catholique), école secondaire, gymnase, université, licence en sociologie. Statut au moment de l’entrée à la LMR : célibataire, sans enfant.
Parcours prof. : quelques emplois peu satisfaisants, puis 2ème formation en psychologie, assistanat à l’Université de Lausanne, thèse en sociologie, emploi de longue durée à l’Office fédéral de la statistique, actuellement retraitée.
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LOERTSCHER Clive, 17 octobre 1948, milieu modeste (père magasinier dans un garage, mère au foyer), famille nombreuse du côté de ma mère (9 frères et soeurs). Ai été le seul de mes 24 cousines et cousins à faire des études universitaires.
Vivait à l’époque à Lausanne depuis mes 6 ans, collège secondaire, maturité latin-anglais, licence ès sciences politiques UNIL, assistant à l’Uni à l’époque, puis enseignant secondaire et de gymnase, directeur de gymnase et enseignant secondaire à nouveau.
En couple à l’époque.
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Je m'appelle Suzanne Loup, je suis née en 1949 à la campagne, au Val-de-Ruz, au milieu des fleurs puisque mes parents
étaient horticulteurs. J'ai débarqué dans la ville de Neuchâtel pour suivre les études gymnasiales puis l'école Normale
qui a fait de moi une institutrice . C'est aussi à ce moment que j'ai adhéré à la LMR avec mon compagnon . J'étais en
couple et plus tard, j'ai eu 2 enfants. J'ai enseigné dans le canton jusqu'en 2008, année où j'ai pris ma retraite..
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Je suis né le 27 juillet 1948 à Châtel-St-Denis. J’ai une soeur de deux ans mon aînée. Mon père, paysan-fromager est décédé quelques mois avant ma naissance d’une tuberculose. Anecdote : une demande d’aide financière pour des soins onéreux, à l’époque, à la « Chaîne du Bonheur » a obtenu une fin de non-recevoir. Ma mère fut gérante du kiosque Naville de la gare. Elle partait travailler à 6 heures et rentrait vers 20 heures et gagnait de quoi nous permettre de survivre. Ma grand-mère, une femme bonne et généreuse s’occupait de nous au jour le jour. Autant dire que j’ai bénéficié d’une liberté quasi totale durant toute mon enfance. J’ai appris à me débrouiller et j’ai très tôt pris conscience de ma situation et décidé de me battre si je voulais « réussir » dans l’existence. J’ai eu une éducation catholique ouverte. Et ma première prise de conscience « humaniste » fut un beau jour de Noël. Devant la crèche de l’Eglise St-Nicolas de Châtel-St-Denis se trouvait une crousille. Sur cette crousille la statuette d’un noir qui baissait la tête chaque fois qu’une pièce y était glissée. Ecole primaire multi-âge à 40 élèves, école secondaire, Ecole de Commerce à Lausanne pour éviter l’internat à Fribourg. Et pour terminer HEC à Lausanne, soit 7 années à faire les trajets Châtel-Lausanne. Mon idée première était de réussir une carrière économique (sorte de revanche sur le
passé ?). C’est la rencontre avec des sympathisants de la LMR, dans le cadre universitaire, qui m’a mis sur le chemin vers un engagement plus social, soit l’enseignement. Pour autant que ma mémoire chronologique ne me trahisse pas, les événements de mai 68 se sont traduits à l’Uni de Lausanne par des cours parallèles sur le marxisme donnés par CH-A que j’ai suivi à la manière d’un étudiant studieux ! Autant que mes « camarades HEC » suivaient ceux d’un certain F. Schaller. La suite, 30 ans dans l’enseignement dont 28 à Yverdon, et pour finir comme directeur d’un établissement secondaire de 950 élèves, sous la forme d’une direction collégiale avec responsabilité directoriale, beaucoup de projets réalisés, un agenda 21 (environnement, citoyenneté) de l’établissement, une assemblée des élèves, des leçons à deux balles, etc. Actuellement : retraité.
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Claire Magnin, père comptable, mère aide de bureau, 1 sœur et 1 frère, grandi dans la région de Nyon. Infirmière. Célibataire et sans enfant au moment de l’adhésion à la LMR (22 ans)
J’ai travaillé en tant qu’infirmière aux HUG de 1973 à 1984, puis à l’hôpital de la Chaux-de-Fonds de 1984 à 1993 comme infirmière en oncologie. De 1993 jusqu’à 2012 à Solidarité femmes région biennoise en tant qu’intervenante LAVI. Actuellement je suis à la retraite tout en faisant quelques remplacements à Solidarité femmes. J’ai deux filles adultes.
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Mahaim Annik, 23.10.1951, franco-suisse, père médecin, mère le secondant dans son cabinet et élevant 4 enfants, Pully/Lausanne, étudiante en médecine (une année), puis en Lettres à Lausanne, célibataire et sans enfants dans les années 1970. A exercé divers métiers de plume et d’expression artistique, chanson, théâtre, journalisme. Actuellement écrivaine et animatrice d’ateliers d’écriture créative, vit au Mont sur Lausanne. Un fils.
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Ariane Miéville, 10.07.1957, Lausanne, fille d’une dentiste et d’un dessinateur-architecte, tous deux militants de la LMR. J’ai milité à la LMR entre 1974 et 1977. A l’époque j’étais gymnasienne, puis sans emploi (ou faisant de petits boulots) ayant interrompu mes études. En 1976-77, j’ai fait une école de secrétariat. Puis j’ai travaillé un temps comme secrétaire. La suite de ma « carrière » est relativement sinueuse, disons que j’ai « fait tous les métiers », fondé
une famille, étudié la sociologie et l’anthropologie, travaillé comme assistante à l’Université de Lausanne, vécu à l’étranger…
Actuellement, je travaille dans le secteur social dans la région lausannoise.
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Jean Miéville, marié, puis en couple (nouvelle compagne), 2 enfants. Né le 30.4. 1923. Petite bourgeoisie, élevé par ma mère. Collège scientifique à Lausanne. Apprentissage de dessinateur. Employé, puis indépendant pendant 25 ans.
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Je suis Nadia ( le nom que j’avais choisi à l'époque de la LMR), tessinoise, 1949. Origine sociale? Milieu petit bourgeois,”ceto medio impiegatizio”Quand j’ai rencontré le couple militant de la LMR romande qui venait de s’installer à Lugano (A. et D.), j’étais enseignante d’école primaire, mariée, enceinte. Maintenant ? Je suis divorcée, à la retraite. Je ne suis plus militante depuis longtemps, mais la politique m’interesse toujours et au fond je n’ai vraiment pas changé d’idées.
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Nicod Georges, né à Lausanne le 8 juillet 1948, de nationalité suisse, membre de la LMR de 1969 à fin 1977.
Mes parents
Ma mère, Marianne Nicod née Chinet, fille de l’artiste-peintre Charles Chinet, est issue de la petite-bourgeoisie de Rolle. Après son baccalauréat, elle n’a pas exercé d’activité professionnelle durable; veuve dès l’âge de 34 ans, cheffe de ménage avec 4 enfants à charge.
Mon père, Henri Nicod, licencié en lettres et professeur de français, a perdu son père instituteur à l’âge de 8 ans; sa mère, de famille paysanne, a élevé ses 4 enfants avec les rentes de la caisse de pension de l'Etat de Vaud (c'était avant l'AVS!) et les revenus de travaux de couture à domicile.
Ma formation académique
Filière littéraire (latin/grec) jusqu’au baccalauréat obtenu au Gymnase de la Cité à Lausanne en 1966.
Etudes de sciences de la terre à l’Université de Lausanne (diplôme de géologue en 1976).
Etudes à la fac de lettres de l’UNIL (notamment histoire, français) de 1993 à 1997 (études non terminées).
Mon statut au moment de mon adhésion à la LMR (1969)
Etudiant en sciences de la terre à l'Université de Lausanne, célibataire, je vis alors chez ma mère
avec mon frère et mes deux soeurs. Je n’ai encore exercé que quelques jobs alimentaires
temporaires.
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Pierre-Yves Oppikofer, né le 12 avril 1955 à La Chaux-de Fonds. Mon père était ingénieur en mécanique, et ma mère, ménagère. Je suis l’ainé d’une famille de trois enfants. Mon père ayant choisi de travailler en indépendant, le niveau de vie de notre famille correspondait à celui des familles ouvrières qui représentaient la très grande majorité population de La Chauxde-Fonds. J’avais 18 ans lorsque j’ai adhéré à la LMR au moment de terminer le gymnase. Ensuite j’ai entamé des études de droit à l’université de Neuchâtel, non achevée. Plus tard, j’ai travaillé dans des entreprises de mécanique après avoir appris le métier de mécanicien de précision. Depuis 1999, je suis syndicaliste professionnel au Syndicat des services publics.
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P. E., née le 2.06.44 à Lausanne, de santé fragile, père employé de commerce, mère au foyer (formation commerciale), frère cadet de 3 ans, né après déménagement à Bienne, puis déménagement à Evilard; parents darbystes ("secte" protestante; mes deux arrière-grands-pères ont été des "Frères" importants). Certificat de maturité à Bienne en 1963, études de psychologie à Genève, diplômes en 67, licence printemps 68. Assistante à l'université de 1967 à 1975, psychologue conseillère en OP jusqu'en 1980, psychologue-psychothérapeute au Drop In (consultations pour toxicomanes) jusqu'à fin 88, psychologue-psychothérapeute installée en privé à Montreux de 1989 à 2008, approfondissant parallèlement ma formation en psychanalyse; retraitée depuis lors, avec d'importants problèmes de santé, qui génèrent une qualité de vie médiocre.
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Px. O., 17 mai 1943, milieu social d’instituteurs de village, lui fils d’ouvrier, féru d’histoire, elle fille de paysan, tous deux pratiquant la musique et animant la vie culturelle des environs.
Education : primaire supérieure, Ecole Normale puis diplôme de physique et thèse EPFL; postdoc à Londres puis à Moscou en 1979-80. Activité depuis : R&D en optique, présentement professeur émérite, université de Lyon.
Statut lors de l’adhésion à la LMR : étudiant, en couple, sans enfant.
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Résumé
Olivier Pavillon, 05.02.1938, père enseignant secondaire, doyen du Collège scientifique à Lausanne, puis du Collège de l'Elysée ; mère, diplôme commercial, active dans le commerce de son père à Genève, confection et prêt-à-porter. D'origine allemande, mais née à Genève. Milieu petit-bourgeois, cultivé et très ouvert, cadre familial harmonieux.
Ma formation : collège et gymnase à Lausanne avec humanités classiques (latin-grec), puis Université de Lausanne, Fac. des Lettres.
Marié sans enfants au moment de la création de la LMR.
Parcours professionnel : enseignement à Lausanne et en Guinée-Conakry (2 ans, juste après l'indépendance du pays), création du dpt. des manuscrits de la BCU Lausanne, où j'ai travaillé pendant 7 ans. Puis permanent de la LMR pendant près de 10 ans jusqu'à ma démission de la LMR. Ensuite, difficulté à retrouver du travail : secrétaire de rédaction d'une encyclopédie pour les jeunes (Editions Kister) puis journalisme à l'Hebdo et à l'Illustré, puis seulement à l'Illustré, avec Ecole de journalisme et acquisition du RP. Ensuite, 1987 à la retraite (2003) : conservateur en chef du Musée historique de Lausanne.
Actuellement à la retraite depuis 2003, activités diverses : recherches historiques sur les rapports des Suisses avec la colonisation et la traite esclavagiste, beaucoup de contacts avec petits-enfants, voyages en Europe et Afrique, Asie.
Nom, prénom, date de naissance, origine sociale, milieu familial, ville et région d'activité à l'époque, scolarité et formation professionnelle. Pays ou région d’origine pour les militant.e.s étrangers/immigrés. Statut au moment de l'adhésion à la LMR : célibataire, marié.e ou en couple, enfant(s). Parcours professionnel et situation actuelle (en quelques mots).
Olivier Pavillon, 05.02.1938, père enseignant secondaire, doyen du Collège scientifique à Lausanne, puis du Collège de l'Elysée ; mère, diplôme commercial, active dans le commerce de son père à Genève, confection et prêt-à-porter. D'origine allemande, mais née à Genève.
Milieu petit-bourgeois, cultivé et très ouvert, cadre familial harmonieux.
Ma formation : collège et gymnase à Lausanne avec humanités classiques (latin-grec), puis Université de Lausanne, Fac. des Lettres.
Marié sans enfants au moment de la création de la LMR.
Parcours professionnel : enseignement à Lausanne et en Guinée-Conakry (2 ans, juste après l'indépendance du pays), création du dpt. des manuscrits de la BCU Lausanne, où j'ai travaillé pendant 7 ans. Puis permanent de la LMR pendant près de 10 ans jusqu'à ma démission de la LMR. Ensuite, difficulté à retrouver du travail : secrétaire de rédaction d'une encyclopédie pour les jeunes (Editions Kister) puis journalisme à l'Hebdo et à l'Illustré, puis seulement à l'Illustré, avec Ecole de journalisme et acquisition du RP. Ensuite, 1987 à la retraite (2003) : conservateur en chef du Musée historique de Lausanne.
Actuellement à la retraite depuis 2003, activités diverses : recherches historiques sur les rapports des Suisses avec la colonisation et la traite esclavagiste, beaucoup de contacts avec petits-enfants, voyages en Europe et Afrique, Asie.
En bref
1962, stage de 6 mois au Département des manuscrits de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne,
1962-1964, enseignement aux lycées de Labé et Conakry (Guinée) 1964-1967, enseignement au Collège classique cantonal, Lausanne,
1967-1973, bibliothécaire puis archiviste responsable du département des manuscrits à la BCU, Lausanne,
1973-1980, secrétaire général de la Ligue marxiste révolutionnaire, membre du Bureau politique, journaliste à La Brèche, organe mensuel de la LMR..
1976–1981, rédacteur puis secrétaire de rédaction à Synopsis SA, Lausanne (encyclopédie Alpha- Juniors, Dictionnaire encyclopédique Oméga),
1981-1987, rédacteur d’abord à L’Hebdo (libre), puis engagé à L’Illustré. Ecole de journalisme et obtention du RP.
1987-2003, conservateur en chef du Musée historique de Lausanne. 1990-1994 ( ?), vice-président de l’Association suisse des Musées (ASM).
1992, cofondateur de Mémoire vive. Pages d’histoire lausannoise, avec Pierre Chessex, Frédéric Sardet et Gilbert Kaenel.
2003, cofondateur du groupe de recherches historiques (écrits personnels) Ethno.Doc, avec Gilbert
Coutaz, directeur des ACV.
2003-2007, président de la Fondation Festival de la Cité, Lausanne.
2006-2007, rédacteur de la Revue historique vaudoise.
2010-2012, président de l’association Films Plans-Fixes, puis vice-président dès 2013.
AVANT TON ADHESION A LA LMR
Expériences professionnelles, associatives, syndicales, politiques ou autres. Intérêt pour la marche des événements en Suisse, dans le monde ? Premiers engagements militants ? Ton cheminement...
Première expérience organisationnelle dès mon entrée à l'Uni, où j'ai été enrôlé dans le comité de l'Association générale des Etudiants (AGE), dont Jean-Pascal Delamuraz était le président... 1956, l'affaire hongroise ; nous recevons de l'UNES des colis de cocktails molotov à distribuer à la population pour résister à l'invasion russe. Nous discutons, nous indignons et renvoyons le tout à Zurich.
Responsable de la culture au sein de l'AGE : spectacles divers de théâtre, dont le « Fantoche lusitanien », une pièce anti-Salazar : un four... Création du ciné-club universitaire avec un autre étudiant, contacts nombreux avec Freddy Buache, découverte du cinéma d'auteur... et de la censure !
Ecole de recrue : révolte contre la bêtise et l'autoritarisme, amitiés avec un Genevois politisé, découverte de la classe ouvrière : les copains qui se biturent après le biribi...
Retour à l'Uni, contacts avec de « vieux » étudiants membres du POP (B. A., L., D.), nombreuses discussions au Barbare, découverte du Tiers-Monde et des luttes de libération.
Puis création avec J.-C. et A.-C. M., S. G., B. A-, Yvette Jaggi, R. B., F. et R. S., des étudiants en architecture, etc. du Mouvement démocratique des étudiants. Epoque du syndicalisme étudiant, importé de l'UNEF, rencontre avec les étudiants de l'UGEMA algérienne, meetings, débats, tracts sur l'Uni, premiers « porteurs de valises » pour le FLN algérien (je n'en étais pas). Lectures en vrac : Nizan, Challiand, Sartre, les Temps Modernes, Gorz, etc.
Participation au comité de la revue « Contacts » (Michel Buenzod, des socialistes de gauche, Géa Augsbourg, Alexis Chevalley, Robert Nicole) et, de là, participation aux Marches antiatomiques de Pâques pendant qq. années. J'y rencontre des socialistes chrétiens comme Arthur Villard, le Dr. Béguin de Neuchâtel, Jules Humbert-Droz dont j'ignore encore le passé politique, des militants pacifistes suisses alémaniques. Découverte de la Suisse alémanique, du socialisme suisse, des Popistes. Je commence à me politiser sérieusement.
Contact à l'Uni avec un étudiant guinéen de l'EPFL, grand partisan de Sékou Touré ; décision, une fois la licence en poche, d'aller assister la jeune république guinéenne, départ en Guinée avec ma première femme S. et R. B., grand ami ; on retrouve sur place des anciens de l'Ecole d'architecture et Pierre Centlivres. Enseignement à Labé dans le Fouta-Djalon, puis, l'an suivant, à Conakry. Découverte de l'Afrique et du ... socialisme africain. Quelques questions dubitatives, mais expérience passionnante.
Retour en Suisse, enseignement et entrée au POP, en l'absence d'une alternative plus attirante. Le PS nous semble exclu, trop à droite. Apprentissage de la vie de militant dans le « secteur Ouest » du POP lausannois, présidé par l'instituteur Fernand Petit, récolte des cotisations, distribution de la VO et de tracts. Pas de discussions politiques approfondies dans les séances, juste un « Quart d'heure
politique » qui laisse vite la place aux tâches de gestion. Nous sommes d'anciens lettreux et architectes, pleins de questions sur le conflit sovieto-chinois, sur la mollesse du PDT dans le soutien des luttes anti-impérialistes, sur la création d'un syndicat d'enseignants, etc. Le Rapport Krouchtchev est rapidement évoqué par les Muret, Vincent et Cie (le secrétaire national du PDT Edgar Woog conclut : « Le temps arrangera les choses... ») et nous nous sentons frustrés.
Et un jour P. R., alors secrétaire de la section POP et libraire, dégotte un nouveau livre, le « Traité d'économie marxiste » d'un certain Ernest Mandel. On lit un peu, on s'enthousiasme, tout en trouvant que c'est vachement difficile à comprendre, mais on sent qu'il y a là une sorte de clé pour comprendre le monde contemporain. Et on crée un groupe d'étude du Mandel, une fois par semaine, chez les R., avec toujours un chouette repas concocté par M.-P. ou P. Il y a là S., G. M. (de la TV), R. B., parfois les S., R. K. et nous découvrons, sans toujours tout bien comprendre, une vision éclairante des enjeux de l'époque, de la stratégie capitaliste et du blocage des bureaucraties soviétiques.
Dans le POP nos questions deviennent de plus en plus pressantes et les réponses de plus en plus insatisfaisantes.
Notre groupe de discussion informel s'agrandit, P.R. est en contact avec des militants du PCI et du PCE qui se plaignent du manque de soutien du POP. Rencontres, découvertes de militants ouvriers communistes espagnols et italiens dans les baraques de chantier. Premiers pas au sein de la VPOD, syndicat de la fonction publique, dans le groupe « enseignants ».
Et puis, mai 68, les événements en Tchécoslovaquie. Je suis au cours de répétition, le colonel nous assemble et du haut de sa jeep, sur le terrain de foot de Villars sous Yens, annonce la menace soviétique qui va déferler sur la Suisse. La direction du PdT se ferme comme une huître. Nous décidons de donner une plus grande rigueur à nos réunions informelles pour y pondre un rapport de réforme du parti. Rencontre avec des Jeunes Socialistes et les Jeunesses du POP, où s'agite un certain U., qui nous impressionne par ses vues politiques qui semblent faire écho à Ernest Mandel... Décision d'envoyer notre rapport de réforme du parti à tous les membres. Découverte de notre groupe par la direction du POP, R. suspendu de son poste de permanent ; il est accusé d'avoir utilisé le fichier des membres pour diffuser une position anti-parti. Nombreuses séances de secteurs à Lausanne et dans le canton, houleuses, où les grands chefs viennent en personne pour nous mettre en accusation (fractionnisme, lutte anti-parti) et enfin exclusion au congrès du POP vaudois de Prilly du 14 sept. 1969 de 5 militant.e.s dont j'étais pour « fractionnisme ».
La tentative de remodeler le POP a fait long feu. Nous décidons, dans un groupe de plus en plus étoffé (jeunes issus du POP, voire du PS, militants chevronnés, élus du POP comme M. M., artistes et intellectuels comme Gaston Cherpillod ou Roger Cuneo, etc.), de lancer un nouveau « parti », ce sera la LMR...
Circonstances de ton adhésion à la LMR, où et pourquoi ? Quelle attente de ta part sur le plan local, suisse, international, et celui de ta propre vie. Motifs principaux de ton engagement : faire évoluer les choses, stopper les injustices, participer à une refonte fondamentale de la société, une problématique particulière ?
Je n'y ai pas adhéré, mais ai été un de celles et ceux qui ont lancé l'organisation ! Le Pop/Pdt nous semblait définitivement lié à la bureaucratie soviétique et devenu irrécupérable. Il était en train de se vider d'une foule de ses meilleurs militant.e.s qui nous rejoignaient ou, pour certains, allaient rejoindre les mao-spontex de « Rupture ». Nous nous sentions porté par une sorte de nécessité historique : répondre aux luttes de libération nationale dans le monde par une solidarité active, nouer un lien organique avec les travailleurs immigrés, fer de lance de la lutte ouvrière, répondre aux premières manifestations de la xénophobie, travailler à désengluer les syndicats de la collaboration de classes, répondre aux attentes d'une jeunesse souvent en rupture avec le moralisme de la société, nous relier aux mouvements de contestation surgissant partout en Europe, lutter contre le franquisme et le salazarisme, le régime des colonels en Grèce, construire un vrai mouvement anticapitaliste au plan international, etc. Les tâches étaient immenses, multiples, mais rien ne nous
arrêtait. Je dirai même que tout nous réussissait...
Nous avions l'impression d'avoir contribué à faire sauter des barrages et d'être animé par un idéal politique qui nous donnait les clé très évidentes de notre action.
Il s'y mêlait des visées réformistes à court terme (faire évoluer, supprimer des injustices) et révolutionnaires (mettre le capitalisme en crise, jeter les bases d'une autre société égalitaitre et plus juste).
A ce moment, notre vie personnelle – du moins la mienne – était complètement imbriquée dans la construction de la Ligue. Nous vivions avec nos camarades les instants de la vie militante comme ceux des moments de loisirs et de vacances. Je n'ai jamais adhéré à une quelconque communauté, mais je sentais néanmoins très fortement cette solidarité fraternelle qui m'a conduit à rompre avec mes relations d' « avant » et de m'installer dans un mode vie militant, très passionnant, mais aussi très exclusif... De là, l'idée de procréer me semblait peu d'actualité ; il y avait d'autres priorités ; on verrait plus tard...
TOI AU SEIN DE L'ORGANISATION
Qu'est-ce qui a focalisé ton attention, ton enthousiasme, ta volonté d'agir une fois que tu as eu l'expérience de l'organisation (à l’interne) ?
La construction même de l'organisation révolutionnaire, le regroupement des forces militantes étaient fascinants. Comme dit plus haut, tout semblait nous porter en avant : les sections de la LMR se multipliaient dans toute la Suisse (j'étais responsable de la création en Suisse romande, Neuchâtel, Fribourg), la « Brèche » puis « Bresche » étaient créées, une imprimerie professionnelle mise sur pied. Nous découvrions les luttes du monde dans le prisme de la IVe Internationale, qui nous déléguait des intellectuels prestigieux (Mandel, Maïtan, Ben Saïd.Krivine, etc.) et nous mettait en relation très directe avec des militant.e.s nord-américains, pakistanais, hindous, sud-américains, etc. Nos meetings tiraient des dizaines et des dizaines d'auditeurs et les manifs des milliers. Les liens avec les travailleurs étrangers se multipliaient dans des contacts et des assembles de solidarité ; de premières grèves se faisaient jour et une forte solidarité les entourait. Nous avions l'impression d'avoir le vent en poupe, d'être en adéquation complète avec l'époque et ses mutations. Et la chaleur militante dans les sections n'était pas rien ; il existait une véritable camaraderie, assez romanesque (avec le recul).
A quel niveau de l'organisation, dans quelles structures as-tu agi ? Décris l'éventuelle évolution de ton engagement, les changements d'affectation, de lieux, avec les dates si possible.
Je fus immédiatement membre du Bureau politique national et du Comité central, puis rapidement aussi permanent de l'organisation pour la Suisse romande, dont j'ai organisé le secrétariat à Lausanne. J'avais en charge la construction des sections fribourgeois et neuchâteloise.
Dans quelles organisations « de masse » ou structures larges étais-tu prioritairement engagé (parlements, syndicats, MLF, groupements divers, en particulier d’immigrés, etc.) ?
Aucune organisation de masse, mais participation à de très nombreux comités de solidarité conjoncturels à Lausanne, Genève, Berne., chargés d'organiser le soutien à des grèves ou de préparer de grandes manifs nationales pour le Vietnam, contre le shah d'Iran ou les dictatures de Salazar et de Franco, etc.
Dans quels domaines (politique générale - articles ou tracts par exemple-, formation, féminisme, comités de soldats, travail « jeunes », travail « ouvrier », « solidarité internationale »,
« immigration », travail pratique - permanences - etc.) t'es-tu particulièrement investi.e ? As-tu agi seulement sur le plan local ou plus largement aussi ?
Peu investi au plan local à Lausanne, mais surtout au plan suisse ou régional et dans la construction de l'organisation. Nombreux articles sur les sujets les plus divers dans la « Brèche », nombreux cours de formation, rédaction de tracts.
Comment as-tu vécu le militantisme au quotidien ? T'es-tu senti.e coupé.e de certaines relations sociales et familiales ? Que sont devenus tes loisirs ?
A la fois exaltant, et exigeant, parfois très dur.
Oui, j'ai vécu une grosse coupure avec mes relations antérieures, qui me semblaient devenues
« secondaires », superflues.
J'ai aussi vécu une relation familiale difficile avec mes parents, ma soeur, qui n'étaient pas à proprement parler hostiles à mes idées, mais surtout inquiets pour mon avenir...J'ai le sentiment d'avoir été trop souvent dur dans mes relations avec eux, bien que nous n'ayons jamais rompu.
Ma première femme fut aussi militante, je crois qu'elle l'a fait parce qu'elle y croyait, mais aussi, un peu, pour être avec moi.
Mes loisirs (bonne bouffe avec les copains, cinéma, théâtre, Faux-Nez, musique classique et chanson française, lectures, voyages et marche) étaient étroitement conditionnés par ma vie militante qui prenait parfois trop de place.
Avais-tu des rapports avec les militant.e.s d’autres organisations (maoïstes, socialistes, Parti du travail, POCH, PSA, etc. ? Et comment juges-tu la politique de la LMR/PSO vis-à-vis des autres composantes de l’extrême-gauche ?
Surtout avec les Socialistes, maoïstes, POCH et PSA pour les besoins du travail que nous appelions « unitaires » (manifs, action de solidarité, alliance ponctuelle pour des referendum, etc). Pour le POP, j'étais le traître et il valait mieux que je reste à distance. D'autant que mon ancien meilleur ami avait voté mon exclusion et était devenu président du POP vaudois ; ce qui était resté comme une écharde dans ma peau.
Il régnait un sectarisme général entre les diverses composantes de l'extrême-gauche et nous,les trotskystes, nous n'étions pas en reste. Quoique nous n'aurions jamais proféré à la face de nos interlocuteurs – comme des maoïstes nous l'ont fait – que nous allions les fusiller au poteau, une fois le pouvoir pris...
Mais nous étions très suffisants, sûrs de notre supériorité en matière de théorie marxiste et donc de compréhension des enjeux politiques. Nous étions – on nous l'a reproché – des « donneurs de leçon »...
As-tu souffert d’une surcharge de travail (longues et fréquentes séances, distributions à l’aube, week-ends occupés, etc.) ? Le montant des cotisations était-il à ton avis supportable ?
Pas de surcharge dans le feu de l'action ; bon ! Pas toujours facile de se lever à 4h du matin pour aller distribuer des tracts au Brassus dans la neige et le bise.... Et les réunions des week-end était l'occasion de retrouver des militant.e.s d'autres régions, voire d'autres pays ; c'était assez passionnant.
Mais, sur le long terme, après dix ans de militantisme et de « permanence », oui, il y a eu ras-le-bol et presque burn-out.
J'avais un salaire, très faible, de « permanent » et étais de ce fait dispensé de la cotisation. Mais je crois que ce fameux 10% était lourd pour pas mal de couples militants avec ou sans enfants.
FEMINISME ET MODES DE VIE
Comment as-tu vécu le surgissement du féminisme dans la société ? L’évolution des moeurs a-t- elle eu des conséquences dans ton couple militant ou partiellement militant ? As-tu traversé une phase de bouleversement personnel ?
Je l'ai vécu intellectuellement comme quelque-chose qui s'imposait, qu'il fallait soutenir.
De là à intégrer cela dans ma vie de couple, il y a eu un pas ... assez large !
Donc pas de phase de bouleversement personnel face à la question du féminisme.
As-tu vécu en communauté et si oui, dans quel type de communauté ? Cherchiez-vous à inventer
de nouveaux modes de vie, façons de vivre ensemble, de s’aimer, d’élever des enfants ? Et si non, de quel oeil voyais-tu ces tentatives ?
Non jamais tenté, trop individualiste. Plus âgé que la majorité des militante.s, j'avais une vision de la vie quotidienne plus classique ! Mais j'ai passé de bons moments dans diverses communautés comme invité.
De quel oeil voyais-tu les rapports homme-femme dans l'organisation (présence des femmes dans les instances dirigeantes, prise de parole, accès à l’élaboration de la ligne politique et aux publications, influence, écoute, considération) ?
J'étais totalement favorable à l'augmentation de la présence féminine dans les instances et crois y avoir travaillé. J'ai énormément apprécié l'arrivée de J. H. au Bureau politique, où elle a eu une influence fort positive.
Comment as-tu perçu (ou vécu de l’intérieur) l’investissement d’un certain nombre de camarades dans des mouvements féministes excluant les hommes (MLF) ?
Cela me semblait naturel compte-tenu de la situation des femmes dans notre société et ça ne me posait aucun problème.
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REVOLUTION, VIOLENCE ET DEMOCRATIE INTERNE
As-tu considéré l’organisation comme ayant des objectifs et une structure au niveau suisse ET international ? La IVe Internationale avait-elle une réalité pour toi ? Lisais-tu ses publications, les journaux et brochures d’autres sections de l’Inter ?
D'emblée, vers la fin de ma présence au POP, j'avais une sensibilité aux questions internationales. C'était la grande époque des luttes de libérations nationales. Et la IVe Internationales avec sa conception d'une lutte articulée entre les trois secteurs de la Révolution mondiale, l'un de ces secteurs étant celui des luttes tiers-mondistes, me semblait donner une lignne de conduite claire et efficace.
Oui, la IVe avait une réalité pour moi : je lisais sa presse, on en parlait dans les séances du Bureau politique ou dans certains cours de formation, je rencontrai parfois des dirigeants de l'Internationale (bien que rarement). Parfois, il faut le dire, je trouvais toute cette littérature internationaliste un peu indigeste, et même quelques fois par trop triomphaliste.
Lisais-tu la Brèche ou Bresche ou Rosso, ou La Taupe ? A posteriori que penses-tu de ces organes et des tracts que nous diffusions ?
Oui, bien sûr. Je crois qu'il y a dans l'ensemble de notre presse trotskyste suisse une masse importante de réflexions politiques de valeur, même si le style en fut très fortement indigeste, décourageant maints lecteurs... Nous avons certainement pêché par une absence de sens pédagogique de la transmission...
Avais-tu alors l'impression de pouvoir vivre la fin du capitalisme à relatif court terme ?
Non absolument pas, même si j'avais l'impression que nous faisions une avancée significative. Je voyais la fin du capitalisme à moyen et même plutôt long terme, en tout cas pas pour ma génération !
Acceptais-tu la notion de violence révolutionnaire telle que défendue par la LMR et la IVe Internationale ? La lutte armée te paraissait-elle nécessaire dans certains contextes politiques ? Te sentais-tu attiré.e par les actions violentes « exemplaires » lancées par les « ultra-gauchistes » de l'époque (en Allemagne et en Italie surtout) ?
J'avais une vision très théorique de la violence révolutionnaire, qui devait être une violence exercée par les « masses » sous la conduite du parti révolutionnaire. Cette violence pouvait prendre, dans le cas de luttes contre des régimes dictatoriaux, la forme armée. En revanche, en Europe, je n'en voyais pas la nécessité.
Quant aux actions violentes dites exemplaires des ultra-gauchistes allemands, italiens, etc., je les condamnais absolument comme des actions substitutistes, donnant surtout du grain à mordre aux forces de répression capitalistes.
As-tu milité dans un « Comité de soldats » et comment cela s’est-il passé ? Comment jugeais-tu les mouvements pacifistes, l’objection de conscience ?
Non, jamais, mais j'ai accompli mon service militaire avec l'idée que je devais savoir manier des armes à feu, des fois qu'il faudrait quand même les retourner contre la bourgeoisie... C'était un peu un sujet de plaisanterie...
Cela dit, dans les cours de répétition, j'étais soigneusement éloigné de la troupe par le commandant, comme planton au bureau de compagnie, et ensuite comme postier de compagnie...
As-tu l'impression que nous avons réussi l'exercice de la démocratie interne dans l'organisation ou considères-tu qu'il y avait un clivage entre les « chefs » - celles et ceux qui donnaient le ton et la masse des militant.e.s ? Y avait-il selon toi des différences dans ce domaine, selon le secteur ou le lieu ?
Mon expérience est que cette démocratie interne ne fonctionnait pas. Nous avions été exclus du POP pour avoir critiqué son fonctionnement anti-démocratique et je retrouvais ce même fonctionnement dans la LMR. Certes, on pouvait faire des tendances, il y avait d'interminables débats dans les AG de ville et au Comité central, mais les militants étaient écrasés par une masse de paperasse qu'il fallait lire pour pouvoir un tant soit peu participer aux débats. Or, l'immense majorité des militants, à mon avis, ne lisait pas, au moins pas complètement, ces écrits fort rébarbatifs. Seuls les ténors de l'organisation, celles et ceux qui avaient du temps et de la formation intellectuelle, se trouvaient à même de mener le débat.
J'ai par ailleurs vécu à plusieurs reprises des exemples de « terrorisme intellectuel » ou de remarques porteuses de dérision à l'égard de militants exprimant, maladroitement parfois, une autre opinion. Je n'en ai pas été victime moi-même.
Au niveau du Bureau politique, les débats étaient en principe ouverts, chacun et chacune d'entre nous y participaient, mais il y avait des zones d'ombre, des « actions spéciales » dont une partie du Bureau politique ne savait rien, et les militants de base encore moins, tout cela au nom de la sécurité.
Tout cela, je ne l'ai pas découvert ou ressenti d'emblée ; loin de là ! Mais au fil des années, j'ai commencé à me poser des questions sur cette démocratie interne, qui me semblait bien écornée dans la pratique.
As-tu été victime de répression politique (licenciement, non-engagement, non-élection pour des motifs politiques) ?
Après, mon départ de la LMR en 1980, j'ai eu de la difficulté à retrouver un travail intéressant (j'ai fait de la traduction de catalogue de vente pendant quelques mois). Le directeur de la Bibliothèque universitaire m'a proposé de reprendre le poste dont j'avais démissionné dans les années 60, mais plusieurs membres du Conseil d'Etat, dont Raymond Junod, y ont mis le hola. Je me suis alors réorienté vers le journalisme sans gros problème. En 1987, lorsque j'ai postulé la direction du Musée historique de Lausanne, le syndic Martin (radical) m'a demandé si j'allais « utiliser mon poste pour faire ma politique ». Je lui ai répondu que je savais faire la part des choses. Il m'a fait confiance et j'ai été nommé.
As-tu vécu, d’une façon ou d’une autre, une tendance formalisée, un désaccord, un conflit voire une exclusion dans/de l’organisation et comment cela s’est-il passé, très précisément ?
Non, pas de tendance ! En 1980, j'ai critiqué en congrès national la position de la LMR sur la guerre soviéto-iranienne et parlé de mes doutes sur la démocratie interne et sur le projet de
« prolétarisation » qui s'annonçait, mais je n'en ai pas fait une bataille interne : j'étais fatigué du militantisme, à la limite du burn-out. Et surtout ma vie personnelle a pris un tour nouveau avec la rencontre de celle que j'ai épousée par la suite et avec laquelle je vis toujours. Ce fut le début d'un amour qui eut de profondes conséquences sur mes orientations de vie.
J'ai démissionné de l'organisation et j'ai ressenti, dans les premières années qui ont suivi, à la fois un soulagement (plus ces tâches qui se bousculent, plus ces séances qui s'accumulent, plus ces enjeux à défendre), mais aussi une culpabilité assez forte (j'avais quitté le navire, abandonné des camarades...). Avec le temps et l'évolution intérieure de la LMR, dont j'avais des échos, ma propre évolution aussi, cette culpabilité a disparu. Mais il a fallu du temps pour que je renoue avec certains et certaines de mes anciens camarades (certains d'ailleurs continuent à me battre froid...).
LE PSO ET LA PROLETARISATION
En 1980, la LMR est devenue le Parti Socialiste Ouvrier (PSO). Comment as-tu vécu cette mutation ? En particulier comment as-tu vécu la nouvelle orientation « vers la classe ouvrière », dénommée « prolétarisation » ? A-t-elle eu des conséquences personnelles pour toi ?
Comme dit plus haut, je n'ai vécu que les débuts de ce projet et j'y étais totalement allergique. Je trouvais cette démarche artificielle, volontariste. Pour moi, je ne me voyais pas du tout aller travailler à l'établi en usine.
DEMISSION EVENTUELLE - FIN DE LA LMR
Si tu as quitté la LMR/PSO à un moment ou à un autre, peux-tu expliquer tes raisons d'alors (critiques politiques, ras-le-bol du militantisme, changement de vie, etc.) ?
Voir plus haut, j'en ai déjà parlé.
Si tu es resté.e jusqu'au bout (1986-87), comment as-tu vécu la disparition formelle de l'organisation au plan personnel et en tant que militant.e ? T'es-tu senti.e partie prenante de cette période finale ?
J'ai quitté la LMR avant la création du PSO, en 1980.
APRES LA LMR/PSO...
As-tu eu ensuite l’impression qu’il t’était possible de poursuivre ton engagement par d’autres voies, as-tu retrouvé des camarades dans d’autres regroupements ?
J'avais un tel ras-le-bol du militantisme tous azimuths que j'avais mené, depuis 1966 à peu près, que je n'avais plus du tout envie d'entrer dans un organisme politique quelconque. Je voulais vivre tout ce que j'avais manqué pendant toutes ces années !
Ce qui ne m'a pas empêché de rester sur une ligne anti-capitaliste et de soutenir ponctuellement des actions de toutes sortes. Mais je n'ai plus souhaité faire partie d'une organisation politique - ni les Verts, ni SolidaritéS, ni le POP - désireux que je suis de préserver mon indépendance. Aussi, une sorte d'allergie au militantisme ne m'a plus quitté depuis mon départ de la LMR...
Je reste cependant dans la « famille » politique trotskyste dont je lis la presse, avec, parfois, des penchants vers le compromis (ainsi, au risque d'en sidérer plus d'un.e, j'ai voté pour le RIE III dans le canton de Vaud...).
Retrouvant d'ancien.e.s camarades, trotskystes ou maoïstes, ces dernières années, j'ai eu l'occasion de partager de nombreuses discussions passionnées sur la situation actuelle de la lutte anti- capitaliste, sur la nécessité ou non du parti révolutionnaire, etc. Mais je dois dire que, refusant aujourd'hui l'idée d'un parti révolutionnaire et d'une forme quelconque de dictature du « prolétariat » au sens large, je n'ai aucune alternative à proposer pour fédérer les luttes éparses et en faire un
instrument de transformation de la société capitaliste...
Comment s'est passée cette période post-LMR/PSO : réinsertion dans la société « normale », vide d'un brusque non-militantisme, recherche d'une solution politique alternative, abandon de l'activité politique militante, etc. ?
J'ai abordé toutes ces questions ci-dessus.
A POSTERIORI...
Comment juges-tu les lignes de force du projet marxiste-révolutionnaire de l'époque (notion d’ « avant-garde », construction d'un parti révolutionnaire, dialectique des trois secteurs de la révolution mondiale, etc.) ?
Je l'ai déjà dit, c'est la notion de parti révolutionnaire, qui fait problème pour moi. À mon sens, le PR n'éclaire pas la route du peuple opprimé, mais se substitue à lui, parle à sa place et finalement instrumentalise « les masses ». D'où confiscation du pouvoir par une petite élite agissante.
Globalement, quel jugement portes-tu sur tes années d'engagement au sein de la LMR ? Au plan personnel d'abord : fut-ce une « parenthèse » dans ta vie, en as-tu tiré des éléments positifs pour la suite de ton existence, lesquels ? Et sur le plan historique (osons le mot!), penses-tu que nous avons laissé une trace, apporté quelque chose, dans le cadre des divers mouvements révolutionnaires ou radicalisés de l'époque ?
Loin d'être une parenthèse, ce fut une longue période (j'y inclus les années précédent la création de la Ligue) importante pour moi, pour la formation de ma personnalité. Je pense y avoir trouvé des instruments intellectuels et une rationalité qui m'ont été très utiles dans la suite de mon existence. J'ai énormément apprécié la camaraderie que j'ai trouvée dans le militantisme quotidien, même si, a posteriori, je regrette le sectarisme, parfois l'arrogance dont nous (et je ne m'exclus pas de ce nous) avons fait preuve, rejetant des personnes,me coupant d'anciennes amitiés et connaissances. Avons-nous « peser » sur la réalité sociale de notre temps ? Sérieusement, je pense que nous avons été partie prenante – de façon certainement modeste - d'une époque-charnière du 20e siècle, celle d'une révolte multiforme contre la société capitaliste et sa morale, celle de la fin de la colonisation et du début de la crise du socialisme bureaucratique. J'ai écrit ailleurs que j'estimais que ce « feu d'artifice » anticapitaliste des années 70 a marqué la fin du positivisme révolutionnaire marxiste né au 19e siècle. Je persiste dans cette idée !
Finalement, où en es-tu politiquement parlant, aujourd'hui ? Si tu as choisi de cultiver ton jardin, pourquoi, comment ?
Je crois l'avoir déjà dit plus haut : je cultive mon jardin (j'ai 78 ans et je me sens le droit de me
« reposer »), tout en restant ouvert à toute solidarité, critique face à toutes les violences de la société néo-libérale, inquiet pour l'avenir de la société que nous laissons à nos descendants. Un pessimisme mâtiné de l'espoir que les générations plus jeunes sauront trouver la réponse que je n'ai pas.
Une anecdote à raconter ? Un souvenir qui te tient particulièrement à coeur, un exploit, un échec, un souvenir important pour toi ?
!  Le souvenir de notre « jonction » avec quelques rares anciens militants du trotskysme d'avant-guerre, comme J. Steiger, de Zurich,
!  l'odeur de l'imprimerie CEDIPS, à la rue de la Borde, où naissait chaque numéro de la Brèche,
certaines discussions enflammées du Bureau politique,
L'immensité de certaines grandes manifestations internationales, LIP à Besançon, La Commune à Paris ; le sentiment d'être au coeur d'événements populaires de masse..., le plaisir des discussions dans le train ; j'ai sillonné en chemin de fer la Suisse, des années durant. Ce qui m'a permis de découvrir avec bonheur la Suisse alémanique et ses militant.e.s
Autre(s) questions non formulées ici, auxquelles tu souhaites apporter ta réponse :
xxxxxxxxxxxxxxxxx
Je désire que mes réponses soient publiées avec indication de mon identité.
Date et lieu : Pully, le 17 mars 2016 Nom et coordonnées : Olivier Pavillon
Mallieu 4 1009 PULLY 021 903 20 94
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R H-P., né le 28 décembre 1950 à Bischofszell (Thurgovie). J’ai vécu au Locle de 1955 à 1973, à Neuchâtel de 1973 à 2012, à nouveau au Locle depuis janvier 2013.
Célibataire.
Scolarité au Locle (Ecole primaire, Ecole secondaire, Ecole de commerce / section diplôme) : 1956-1971
Formation à la Bibliothèque de la Ville – Neuchâtel, 1972-1974.
Bibliothécaire à la Faculté des sciences économiques, Université de Neuchâtel – 1975-juin 1976.
Bibliothécaire à la Bibliothèque Publique et universitaire - Neuchâtel (BPUN/ex-Bibliothèque de la Ville) – juillet 1976-décembre 2012.
Retraité en décembre 2012.
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Pierre Rieben, 1935, originaire de Neuchâtel. Famille de la petite bourgeoisie enrichie (grand-père ouvrier, arrière grand-père paysan). Famille protestante pratiquante jusque vers 1950, puis toujours moins. Père « libéral extrémiste ». Un neveu à la LMR à Lausanne. Ma mère, mes soeurs, beaux-frères alignés tous sur le padre (comme moi jusqu’en 1950 environ).
Adhésion à la LMR en 1969 : cofondateur. Marié avec Marie-Paule, qui avait déjà deux enfants que nous avons élevé ensemble. Mon fils, d’une femme précédente, vivait à Paris avec sa mère.
Etudes : collège latin, gymnase à Neuchâtel pendant un an et demi. Puis rupture : j’ai passé un an en Allemagne. De retour, au lendemain de Diên Biên Phu, école privée à Lausanne pour préparer et me faire passer un « préalable » à l’Université de Lausanne (Sciences-Po et HEC). Un an d’université, puis permanent du POP de l956 à l960, puis arrêt après l’affaire Mayerat (cf plus bas) de 1960 à 64, puis repermanent de 1964 à l’expulsion du parti en 1969, 3 mois avant la création de la ligue.
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Martino Rossi, 31.07.1944, né à Viganello, j’habitais à l’époque de l’adhésion à la LMR à Massagno, aujourd’hui à Lugano. Mon père était avocat et il était proche du « Partito Conservatore » (aujourd’hui « Partito Popolare Democratico »), section du Parti Démocrate Chrétien Suisse, tandis que ma mère était proche du « Partito Liberale Radicale Ticinese », section des Libéraux-Radicaux suisses. Au moment de mon adhésion à la LMR (1973) j’étais marié depuis moins de deux ans et je n’avais pas d’enfants. J’avais obtenu une licence en économie politique (Université de Fribourg, 1967) et je travaillais dans une unité de recherche économique appliquée du Département cantonal
de l’économie publique, devenue plus tard Institut de recherches économiques rattaché à l’Université de la Suisse italienne. Dès 2007 jusqu’à fin 2009 (retraite), j’ai assumé la direction de la Division de l’action sociale et de la famille du Département cantonal de la santé et des affaires sociales.
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AS, né le 11.10.1948 à Schiers aux Grisons. Adhésion en 1975, étudiant en médecine en fin d’études ; marié, un enfant à ce moment.
En ce qui me concerne, depuis l’âge de 12 ans, je voulais devenir vétérinaire comme un de mes frères. J’avais cependant également un intérêt pour la musique, je pratiquais assez intensément le violoncelle, et la varappe et j’envisageais aussi la perspective de guide montagne. Cependant, avec l’effervescence de 1968, j’ai abandonné le projet de devenir vétérinaire. J’avais l’impression que les choses importantes se passaient dans les villes, dans la classe ouvrière organisée, et non pas à la campagne et dans la paysannerie de montagne. Ayant réussi le premier examen de médecine, je pensais un moment à la physique théorique comme mon père mais finalement, j’ai choisi la solution la plus facile, à savoir continuer la médecine, un choix par défaut, un plan B qui explique probablement le fait que je gardais toujours une distance critique par rapport à la médecine et le corps médical.
Entre 1975 et 1984, j’ai fait une formation en médecine interne hospitalière complétée par une formation en médecine du travail. Je me suis installé en 1984 dans un cabinet de groupe avec un interniste-rhumatologue et deux psychiatres, dont Gilles Godinat, également militant au PSO. Au moment de l’installation, j’ai postulé, mais sans grande conviction, pour un poste de médecin d’entreprise de l’Hôpital Cantonal. D’une manière tout à fait prévisible, j’ai été victime d’une interdiction professionnelle, une décision qui ne m’a pas beaucoup touchée car elle était prévisible et, d’une certaine manière, évidente. En plus, mon installation privée me convenait parfaitement
bien car elle me donnait beaucoup de liberté pour militer.
Après mon installation, sachant que je n’allais pas terminer ma trajectoire professionnelle comme interniste généraliste et étant confronté à quelques difficultés existentielles, j’ai entrepris une psychanalyse. Ayant toujours eu un intérêt pour la psychosomatique et la psychanalyse, je me suis formé en psychosomatique psychanalytique à Paris et finalement vers l’an 2000, j’ai commencé une formation psychanalytique que j’ai « terminée » en 2012.
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Née à Athènes en 1944 de parents athées. Père sympathisant du PC, parents cultivés. Part étudier à l'étranger à 18 ans. A 24 ans, licence en sciences politiques, diplôme de traductrice et demande en mariage.
Milite dans les milieux émigrés grecs d'opposition. Après la naissance de son fils en 1972, réduit son activité professionnelle et se sensibilise au discours féministe. Reprend des études en droit et rencontre des étudiants politiquement engagés, dont un membre de la LMR. Après son adhésion, milite dans le travail femmes. Intéressée par les possibilités de formation et de rencontres offertes par l'organisation.
Participe à la création de l'OFRA et de la revue "A tire d'elles". Collabore avec de nombreux groupes féministes. Bilan plutôt positif de son passage dans l'organisation. Reste active dans la presse militante et associative, engagée dans la 4e Marche Mondiale des Femmes et ATTAC.
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Née en France le 9.8.1947
Etudes de lettres à l’Université du Mans et de Caen, licences d’anglais et d’espagnol.
Enseignement des langues au Collège au Mans (68-72).
72, mariage avec Paul. Arrivée en Suisse sans trouver l’emploi correspondant à mes études.
72-92, divers boulots à temps partiel (cours de langues, secrétariat dans l’horlogerie et dans un cabinet d’avocates). Priorité mise sur l’engagement militant et non sur l’activité professionnelle.
78, naissance de David et poursuite de l’engagement.
87-92, reprise des études à la FAPSE, licence en Sciences de l’éducation.
93, activités professionnelles comme formatrice d’adultes, création d’un institut de formation pour adultes à Bienne, Espace de femmes pour la formation et l’emploi, devenu Espace de formations-Formation d’espaces (effe). Séparée en 97, puis divorcée.
2011, retraite professionnelle et engagement ponctuel comme formatrice bénévole en Afrique (Coopération pédagogique en Afrique – CPA).
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Je suis née le 8 mars 1951, à Daviaz, dans une famille paysanne modeste et catholique du Chablais valaisan. J’étais l’avant-dernière de 6 enfants. Mon père était paysan-charpentier et ma mère était paysanne-femme au foyer. J’ai fait mes classes secondaires chez les soeurs à St Maurice, puis j’ai accompli un apprentissage de coiffeuse, à Monthey. J’étais en couple non mariée à cette époque et sans enfant. Aujourd’hui, je suis mariée à un lausannois, j’ai une fille de 30 ans et je suis à la retraite du CICR où j’ai travaillé durant 25 ans, surtout au siège à Genève, et 2 ans sur le terrain au Soudan en Afrique, en tant que déléguée. Je vis à nouveau en Valais dans la maison familiale, après un exil volontaire de 40 ans.
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François Simonin, né à Yverdon le 24.11.1951. Père ouvrier chez Paillard (pas militant), mère secrétaire puis gérante d’une pension de type familial, très conviviale. Mon père, il me disait : « Quand je vois le patron sur la place du Marché, je vais boire un verre avec lui, m’emmerde pas avec ton syndicat ! » Sauf que, quand Paillard a voulu fermer, il a voulu se syndiquer... je lui ai dit : « C’est pas un peu trop tard ??? » J’ai fait un apprentissage de maçon dès l’âge de 16 ans. J’ai travaillé d’abord comme ouvrier qualifié dans des entreprises de chantier vaudoises, puis au Tchad avec Swissaid en 1971. Retour en Suisse en 1973, travail dans une entreprise nyonnaise de construction. En 1976, j’ai fait une école de contremaître : ce que j’avais compris de la théorie trotskyste, c’est que plus on était compétent dans son entreprise, mieux c’était pour militer (certains camarades ont beaucoup critiqué mon choix). En 1983, je suis reparti travailler au Tchad avec la DDC, retour en 1988. Licencié par mon entreprise nyonnaise qui veut se débarrasser des syndicalistes actifs, j’ai entrepris avec mes indemnités de départ une formation de directeur d’institution sociale, en 1995, et j’ai repris la pension de ma mère. Cette pension, que j’ai dirigée durant 22 ans, a été reconnue comme foyer socio-éducatif. Je suis sur le point de prendre ma retraite et j’habite actuellement de nouveau à Yverdon avec ma troisième épouse. Je suis toujours au syndicat Unia, même si ce que je fais n’a plus rien à voir, je n’ai pas pu arrêter de payer mes cotisations... J’ai cinq enfants, dont deux jeunes Haïtiens adoptés.
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Né le 27.1.1943 en Suisse alémanique, dans une famille de couche moyenne aisée et conservatrice.
Père juriste et cadre dans une grande entreprise, mère bien occupée à la maison avec les quatre enfants. Sentiment de sécurité affective et matérielle pendant l’enfance, auquel l’ambiance conformiste mélangeait peu à peu de l’ennui. Maturité à l’école cantonale d’une petite ville de Suisse allemande ; il n’y avait pas d‘enfant d’ouvrier ou d’employé modeste parmi nous, les garçons portaient la cravate et se préparaient à suivre le parti radical ou le parti chrétien-social, et à grader dans l’armée. Études de médecine, à Genève pour changer d’air. Travail dans des cliniques et spécialisation en psychiatrie, puis en cabinet privé jusqu’à ma retraite en 2016, toujours à Genève. Entré à la LMR en 1971/72, étant marié et bientôt père d’un enfant né en 1972. Sorti du PSO en 1986.
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22 septembre 1951. Je suis l’une des trois enfants d’un médecin de campagne installé à Orbe, où j’ai vécu toute mon enfance. Mon père, fils de pasteur, a rejeté très tôt la religion et s’est radicalisé politiquement dans les années 50, pour militer très activement au Parti socialiste, à défaut de POP à Orbe. Il était appelé dans toute la ville « L’œil de Moscou »…, bien qu’il n’ait jamais suivi sans critiques la doctrine orthodoxe des partis communistes. Il était aussi très actif dans la lutte antinucléaire. Ma mère était la fille unique d’une couturière veuve très tôt, qui a travaillé d’arrache-pied pour gagner leur vie à toutes deux ; elle a vécu dans un milieu de petits artisans fauchés la plupart du temps, où l’on travaillait beaucoup, mais où l’on s’amusait tout autant : la vie était belle malgré les dettes et les saridons avalés pour terminer les commandes. Ma mère ne travaillait pas afin de nous élever tous les trois, mais elle était très engagée dans la lutte pour le suffrage féminin, puis au Conseil communal d’Orbe au PS.
Après mon bac, j’ai commencé diverses études à l’uni, sans grande conviction, surtout intéressée par la liberté de la vie académique. Après quelque temps en lettres, j’ai « échoué » en faculté de droit où j’ai obtenu une licence. J’ai travaillé ensuite à temps partiel comme greffière-substitut au Tribunal cantonal vaudois où je rédigeais des jugements sans enthousiasme excessif, travail purement alimentaire qui n’a eu qu’un seul avantage, m’apprendre l’écriture.
Je me suis mariée en 1971 avec D., qui a répondu de son côté au même questionnaire. Nous n’avons pas eu d’enfants, par choix. Notre couple a tenu le coup et sa longévité (45 ans !) nous donne le vertige.
Après des années de rédaction de jugements à mi-temps, j’ai fini par craquer en 2004 ; et comme en plus, mes séquelles de polio commençaient à provoquer des fatigues invalidantes, j’ai arrêté de travailler pour avoir le rythme de vie adéquat. Mon dernier jour de travail a été le plus beau de ma vie. Depuis, j’écris des bouquins pour mon plaisir, des bouquins pas sérieux, un polar, des nouvelles. Je me publie toute seule et je m’embête pas à chercher un éditeur.
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Süri Daniel, 5 mars 1951, famille ouvrière (père mécanicien poids lourds, mère infirmière puis femme au foyer, frère monteur en chauffage), naissance à Laupen (BE), enfance et apprentissage à Orbe. J’ai quatre formations professionnelles attestées ; dans l’ordre d’obtention : CFC d’employé de commerce, licence ès sciences politiques, CFC de monteurcopiste, Certificat universitaire de formateur d’adultes. Au moment où j’adhère à la LMR, je suis marié, sans enfant. Actuellement retraité, j’ai été rédacteur à l’Année politique suisse et chercheur au FNS, ensuite rédacteur à La Brèche, puis ouvrier, qualifié en cours d’emploi, dans l’imprimerie, pour passer ensuite dix ans à la Centrale suisse d’éducation ouvrière (aujourd’hui Movendo). Ensuite traducteur et formateur d’adultes indépendant jusqu’à la retraite.
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Thévenaz-Christen, Thérèse, 19 février 1949 ; parents : gérants d'un garage, père, mécanicien avec maîtrise fédérale ; mère : travailleuse domestique, formation de laborantine, secrétaire-comptable du garage en gérance. Famille domiciliée à Cully.
Militante à Lausanne d'abord. Je suis entrée à la LMR en tant qu'étudiante, maturité commerciale à Lausanne, licence de sociologie, brevet d'enseignement genevois (degré élémentaire), diplôme de didactiques des disciplines en sciences de l'éducation, thèse en didactique du français, sciences de l'éducation.
Célibataire.
Occupations prof. successives: secrétaire de direction à Zurich et à Genève ; assistante à l'Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation ; enseignante primaire, formatrice en didactique du français ; chargée d'enseignement, puis maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Genève en didactique du français (sciences de l'éducation). Actuellement retraitée.
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Vuilliomenet Henri, né le 16.06.1948, issu d’un milieu ouvrier-paysan, père ouvrier, une partie de la famille encore paysanne, au Val-de-Ruz dans le canton de Neuchâtel. Ecole primaire dans un village, secondaire à Neuchâtel. Apprentissage de dessinateur machines dans une grande entreprise de l’horlogerie (FHF, 1500 employés) aujourd’hui partie du groupe swatch. Fin de l’apprentissage en 68, période propice aux remises en questions.
Pendant deux ans, petits boulots et préparation individuelle d’une maturité fédérale (cours du soir à l’université populaire pour les branches scientifiques) obtenue en 1970. Entrée à la faculté des sciences de l’université de Neuchâtel en 1970, en physique. Adhésion à la LMR en 71 ou 72, 5ans d’études et de militantisme, avec un échec aux examens universitaires finaux. Déménagement à Chaux-de-Fonds en 74, pendant deux ans, pour construire la ligue dans cette ville. Divers petits emplois et remplacements dans l’enseignement avant le retour à Neuchâtel et l’engagement en 76 dans une entreprise de micro-électronique avec le statut d’employé de laboratoire et le début d’un militantisme syndical qui depuis lors n’a plus cessé. En 1974, je rencontre ma compagne, militante de la LMR elle aussi, début d’une vie commune qui dure toujours.
En 1980, naissance de notre premier enfant, et pour moi engagement comme employé non-qualifié dans une grande entreprise (Favag, plus de mille employés à l’époque) de composants mécaniques pour la téléphonieélectromécanique. Rapidement je deviens président de la commission d’entreprise. En 1990, à la fermeture définitive de Favag, engagé au CSEM (centre suisse électronique et microtechnique) en qualité d’employé de laboratoire, dans le département d’optique dirigé par un ancien membre de la LMR ( !).
Je deviendrai président de la représentation du personnel, puis me suis retrouvé en 2001 dans l’entreprise colibrys, issue du département microsystems du CSEM, jusqu’à ma retraite anticipée en 2010 ; là aussi président de la représentation du personnel.
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Né en 1953, milieu très pauvre, adhésion dans la tendance du POP donnant naissance à la LMR, rebelle par instinct plus que par idéologie, mouvement des jeunes, puis actions illégales hors de la LMR, banditisme et enfin entrepreneuriat "social".
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Libre de consultation. Anonymat revendiqué.
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