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Le Fonds RM&MD illustre la grève de solidarité de 7 collaborateurs du secteur des requérants d’asile de la Croix-Rouge de Lausanne, qui ont protesté en septembre 1989 contre le licenciement de deux assistantes sociales. Cette grève n’est que le résultat d’un conflit que l’on peut entrevoir dans les termes mêmes de la convention signée entre la Croix-Rouge de Lausanne et l’Etat de Vaud. Il s’est accentué dès 1987 avec la croissance des réfugiés et le sous-équipement devenu chronique des conditions de leur hébergement, les changements constants de personnel suscitant des remous et des tensions mal maîtrisées par l’autorité. L’arrivée de jeunes collaborateurs plus militants et le raidissement autoritaire de la direction, puis l’augmentation des frais de l’hébergement exigé des requérants, ont suffi pour susciter des protestations, des licenciements et une succession de procès qui ne se termine qu’en 1993.
Ces archives ainsi cataloguées permettent des recherches en histoire, en sciences sociales et politiques sur le thème de l’asile, car ces années-là correspondent à un seuil vers le durcissement des lois sur l’asile et le raidissement de l’opinion publique sous l’effet de la vulgarisation des thèmes de l’UDC. Un autre intérêt réside dans le rôle de la CRT dans la tournure prise par le conflit, le discours souvent très direct et idéologique de Bruno Clément heurtant la structure traditionnelle de la Croix-Rouge lausannoise, présidée au demeurant par une personnalité conventionnelle, Jean Heim. Quant aux étudiants en droit, ils trouveront dans la succession d’actions judiciaires qui va de 1989 à 1993, de quoi en expliquer les différences d’attitudes et de langages, d’en développer les enjeux sociologiques pour cerner la réalité politique.

Créé au moment de la naissance de l’AÉHMO, ce fonds est demeuré hétérogène. Il contient des documents réunis pour l’exposition faite en 1979 à l’occasion du cinquantenaire du cartel syndical vaudois, ainsi que des pièces réunies par Olivier Pavillon à l’époque du groupe de travail pour l’histoire du mouvement ouvrier des années 1968-1971. Par la suite ont été déposées les archives du comité de l’association, ses publications et différents legs qui ne pouvaient constituer un fonds distinct. Le fonds contient une importante documentation sur différents sujets, ainsi que des collections de périodiques.

Le fonds contient deux travaux universitaires intitulés "L'alternative socialiste verte face aux exigences fonctionnelles du système politique suisse" et "L'apparentement du parti ouvrier populaire: synthèse d'un renouveau", ainsi qu'une fourre avec des documents de l'ASV, tels que des circulaires concernant des assemblées générales, des tracts et de la correspondance (par exemple contre le plan d'extension du Flon ou contre une foire olympique).

Ce grand fonds contient une documentation intéressante sur une organisation visant à écarter du scoutisme bourgeois les enfants du prolétariat. La section de Lausanne fut créée en 1929 par Maurice Jeanneret (1886-1953), alors président du Parti socialiste lausannois.
Le fonds contient notamment des documents administratifs et officiels des Avant-coureurs lausannois (statuts, historiques, comptes, procès-verbaux, correspondance, etc.) ainsi que leurs publications (bulletin interne « L’Avant-coureur » et circulaires). Il conserve également des documents concernant leurs activités (camps, excursions, spectacles, fêtes, cabane des Boverattes, etc.) et du matériel utilisé pour la formation (matériel pédagogique, formation des cadres, répertoires de chants et de pièces de théâtre, histoire du mouvement ouvrier, etc.). On y trouve de plus de la documentation et des publications concernant d’autres organisations du scoutisme ouvrier en Suisse (notamment la Fédération suisse des Amis des Enfants (LASKO) et d’autres sections locales), des organisations internationales de jeunesse (comme l'International Falcon Movement ou la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique – FMJD), et plus largement diverses publications concernant la jeunesse. Le fonds contient en outre une série de photographies, d’affiches, de papillons et de petits objets. Certains documents du fonds proviennent de Maurice Karlen (1912-2000), de René Deschenaux (1928-1994) et du photographe Geo Würgler (1908-1986).

Les 9 premières boîtes contiennent des documents sur la Ligue marxiste révolutionnaire (LMR) et son successeur le Parti socialiste ouvrier (PSO) de 1973 à 1987. Les trois suivantes contiennent des publications de la LMR ou d’organisations proches ; enfin, 3 boîtes sont relatives à l’activité du Secrétariat de l’Amérique centrale et aux volontaires au Nicaragua. CF avait obtenu un congé de juin 1988 à juillet 1989 pour travailler avec sa femme dans une brigade de soutien au Nicaragua. Le fonds contient les lettres que le couple envoyait à leurs familles, véritable chronique d’une expérience déroutante et passionnante, ainsi que les fiches de paie versées par l’usine qui employait Charles, où les kilos de riz, de maïs, de farine, côtoient une monnaie en dépréciation rapide.
Un sous-fonds (deux boîtes) concerne l’activité de Martine Furtwängler Brechbühl, compagne de Charly Furtwängler décédée en 2015, infirmière au CHUV, qui a présidé le groupe syndical VPOD de l’hôpital de 1979 à 1987.

Le CSAC était une officine anticommuniste créée par Marc-Edmond Chantre. Il s'agit de publications diverses, livres, brochures, périodiques, coupures de presses, dossiers. Une boîte (cote provisoire 2017/248) contient des notes et de la correspondance ; une autre (2017/252), des photographies de presse.

Activités syndicales, bulletins d'information. Aux archives de la section vaudoise s'ajoutent celles de la CRT romande et des groupes syndicaux où les militants vaudois collaboraient avec des représentants des autres sections.

Pour ne donner que quelques suggestions, les archives de l’organisation faîtière, la CRT romande et les textes fondateurs permettent de faire un tableau des syndicats au lendemain des évènements de 1968 et de vérifier leur capacité à prévoir, ou à contrer, les effets du néo-libéralisme avant que le terme ne devienne couramment utilisé. Il faudrait également évoquer quelques personnalités intéressantes comme Jean-Marc Denervaud à Genève ou Bruno Clément à Lausanne.

Les cartons contenant les actions des syndicats spécialisés offrent des sujets : les actions pour le droit de s’asseoir dans les grands magasins, le groupement des chauffeurs de taxis, la défense des gérants des kiosques loués ou achalandés par Naville, les initiatives de la commission féminine pour lutter contre le hacèlement sexuel… Dans le carton 26 la pétition pour un affichage libre, lancée dans la succession du mouvement Lôzane bouge, et les affaires judicaires qui en découlent, représente un sujet d’étude, en complétant la documentation aux archives de la Ville…
Les rapports de forces créés par la CRT dans les entreprises ou les institutions, la contestation de la paix du travail, les grèves, celle du Levant, celle de la Croix-Rouge lausannoise, peuvent aussi être traitée sur la base de ces archives et en exploitant l’inventaire de la documentation.

Ce fonds reflète l'itinéraire politique d'Emile Depierraz (1899-1992), membre du PCS dès 1923, secrétaire du Parti communiste vaudois dès 1935, puis membre du POP.Il est notamment connu comme militant du sport Satus, organisateur de grève et fondateur de sections de l'Opposition syndicale révolutionnaire. Le fonds contient des documents concernant le Parti communiste vaudois, le Parti ouvrier socialiste de Lausanne (correspondances) et le sport rouge (cartes de membre, etc.).

Les archives de François Graff couvrent approximativement une période qui s'étend de 1966 à 1981, période pendant laquelle il a consigné les réunions auxquelles il a participé (notes manuscrites) et conservé les documents (convocations, bulletins et journaux) émanant tant des groupements étudiants que des formations politiques dont il a été membre (Parti Ouvrier Populaire, Jeunesses Progressistes, Ligue Marxiste Révolutionnaire). Ces archives rendent compte des luttes conjointes de la jeunesse étudiante et laborieuse de notre pays mais également des événements de la politique nationale et mondiale avec une large place consacrée à la situation française de par les relations entretenues entre la LMR et la Quatrième Internationale.

L'essentiel des documents concernent les activités de Françoise Pitteloup au Parlement. Il s'agit à la fois de documents personnels (notes manuscrites), que de documents officiels ou encore de documentation. Ils portent notamment sur la mise en place du service civil et l'armée en général, ainsi que sur la politique de la Suisse en matière d'immigration. Une importante documentation existe également sur l'affaire des fiches et le comité "En finir avec l’État fouineur". Une plus petite partie du fonds concerne son entrée au Parti socialiste vaudois.